Après la fin des négociations entre Berne et Washington sur les coûts des F-35A, plusieurs options sont sur la table. Le Conseil fédéral n'exclut pas d'acheter moins d'appareils. «Nous devons accepter la situation», a dit le conseiller fédéral Martin Pfister lors d'une conférence de presse à Berne. Il faudra envisager des coûts supplémentaires.
Le Conseil fédéral a décidé d'examiner différentes options, a précisé le Zougois. La Suisse pourrait acheter moins d'avions que les 36 jets initialement prévus. Une autre option serait une compensation partielle en passant par les affaires compensatoires en adaptant l'accord avec le constructeur américain Lockheed Martin. Un crédit parlementaire supplémentaire serait également une possibilité. Un «mix» de ces options est aussi envisageable, selon le ministre de la Défense.
Groupe de travail en place
Le Département fédéral de la défense (DDPS) examinera si les exigences actuelles en matière de défense aérienne correspondent toujours aux bases sur lesquelles reposait l’évaluation du F-35A, en particulier le rapport «Avenir de la défense aérienne» publié en 2017, a précisé Martin Pfister. Un groupe de travail a été mis sur pied.
Le Conseil fédéral tient au F-35A, plus en avance que ses concurrents sur le plan technologique, a encore insisté Martin Pfister. Il en va de la sécurité aérienne du pays.
«Pas de scandale»
Les autorités suisses n'ont pas commis de faute lors des négociations sur l'achat des F-35A. Il n'y a «pas de scandale», a défendu le conseiller fédéral Martin Pfister. La Suisse doit s'incliner devant plus puissant qu'elle. «La Suisse considère toujours que le contrat conclu avec Washington contient un prix fixe», a soutenu le ministre de la défense. "Mais l'autre partie ne l'accepte pas et l'autre partie est plus puissante" que la Suisse.
Le Zougois a réfuté toute faute des autorités suisses responsables de l'acquisition des jets, dont sa prédécesseure Viola Amherd. «La Suisse n'a pas commis de faute, on a essayé de faire au mieux pour avoir un prix garanti.»