Mauvaise gestion du Covid
Un Fribourgeois a été condamné pour avoir traiter des politiciens suisses de «petits dictateurs»

Un quinquagénaire fribourgeois a été condamné pour calomnie. Il a sèchement traité de «petit dictateur» le conseiller d'Etat valaisan Mathias Reynard pour sa gestion de la pandémie.
Publié: 25.07.2022 à 13:51 heures
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Dernière mise à jour: 25.07.2022 à 14:30 heures
Matthias Reynard et Alain Berset se sont fait insulter sur Twitter.
Photo: KEYSTONE/Peter Klaunzer
Blick

Un quinquagénaire domicilié en Veveyse, dans le canton de Fribourg, avait posté sur Twitter début novembre 2021 un message plutôt critique envers le conseiller d’Etat valaisan Mathias Reynard et le conseiller fédéral Alain Berset.

Alors que la Suisse est en pleine pandémie et peine à trouver des mesures sanitaires efficaces pour limiter la propagation du virus, le résident fribourgeois s’est lâché sur les réseaux sociaux. Selon le journal «La Liberté», il a notamment traité les deux politiciens de «petits dictateurs».

Mais le Fribourgeois ne s’est pas arrêté là dans sa critique. Il a ajouté: «Ils n’ont aucune expérience en virologie, biologie, immunologie ou un quelconque domaine scientifique. Mais ils sont, les deux, chefs de la santé.»

Coupable de calomnie

Ces accusations mettent en doute les compétences professionnelles des deux politiciens à diriger les départements de la santé. Si le conseiller fédéral a fermé les yeux sur cette affaire et n’a pas porté plainte, Mathias Reynard n’en est pas resté là.

Le conseiller d’Etat a alerté les autorités. Elles ont reconnu coupable le quinquagénaire de calomnie. Le Ministère public a jugé qu’il avait voulu faire passer Mathias Reynard pour «une personne méprisable, en sa qualité d’être humain», selon les précisions apportées par le «20 minutes».

Deux ans de sursis

C’est bien le terme de «petit dictateur» qui a fait pencher la balance du côté de la condamnation puisque critiquer les qualités socioprofessionnelles d’une personne n’est pas suffisant pour être condamné.

L’auteur de la calomnie a été condamné à une peine de 20 jours-amendes à 50 francs le jour. S’ajoutent à cela deux ans de sursis et une amende fixe de 300 francs.

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