Ils attendent de devenir cardiologue, généraliste ou oncologue… Un retard de plusieurs mois dans l’octroi des titres de médecins spécialistes touche des centaines de praticiens, relate «La Tribune de Genève» ce mardi 29 juillet.
Sans le titre de spécialité, ou FMH, impossible de s’installer en cabinet, d’obtenir une promotion… ou de facturer ses prestations à l’assurance obligatoire. En somme, d’être un médecin autonome, après des années d’études et de pratique.
L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) est chargé de traiter les demandes sur base de dossiers et d’examens. Obtenir le titre convoité ne prend plus 3 mois, mais 6 ou 7 mois depuis janvier, selon des témoignages recueillis par le quotidien genevois.
Le délivreur de titres s’explique
De quoi avoir des «conséquences professionnelles et personnelles majeures» pour des centaines de jeunes médecins, selon André Juillerat, coprésident de l’Association des médecins d’institutions de Genève (AMIG). L’IFSM assure traiter chaque cas avec rigueur et explique les raisons de sa lenteur.
En plus d’être en hausse par rapport à 2024 (en raison de la tendance à s’installer en cabinet), les dossiers seraient de plus en plus complexes. L’institut vit aussi une vague de démissions et d’absences et doit réagir à une spécificité genevoise: la clause du besoin.
L’IFSM assure à la «TDG» avoir pris des mesures pour aller plus vite. La politique s’empare de ces retards: le conseiller national Cyril Aellen (PLR/GE) a déposé une motion pour réduire les délais.