Amandes, noix de cajou, noisettes: les étudiants ne sont pas les seuls à connaître les bienfaits des fruits à coque. L'Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) semble également apprécier ces aliments réputés bénéfiques pour le cerveau. Un audit des marchés publics réalisé par la Cour des comptes fédérale a révélé que l'IPI a passé une commande de fruits à coque pour un montant de 52'500 francs. Une commande répartie sur huit ans.
Promouvoir la santé au travail
Concrètement, il s'agit d'un montant d'environ 20 francs par collaborateur, par an. A chaque étage, l'IPI met à disposition des fruits frais et des noix. L'objectif est de promouvoir la santé au travail, explique une porte-parole de l'institut.
Ces collations ne toutefois sont pas financées par les contribuables. En effet, l'institut est financé par les taxes d'enregistrement et de prolongation des droits de propriété intellectuelle tels que les brevets et les marques. Ce sont donc les entreprises et les inventeurs qui paient la facture.
Deux tonnes de noix
20 francs par employé: cela correspond à environ neuf paquets de 400 grammes de cacahuètes de la Migros chaque année. La somme totale de plus de 50'000 francs permettrait également d'acheter environ 10'600 paquets d'amandes bio de 200 grammes, soit deux tonnes de fruits à coque.
L'institut perçoit des sommes considérables grâce aux cotisations et aux recettes, à tel point que le Conseil fédéral a dû intervenir. En 2023, les fonds propres s'élevaient à 120 millions de francs, qui doivent maintenant être réduits de plus de moitié, à 50 millions de francs. La réduction des cotisations, entre autres mesures, a permis de diminuer les fonds propres de 9,1 millions de francs suisses l'an dernier.
Des tensions en interne
Il n'y a pas que les fruits à coque qui sèment la zizanie à l'IPI. En interne, les choses semblent bouillonner. Comme l'ont rapporté les journaux de «CH Media», des départs, des enquêtes et des critiques sur le style de management de la directrice Catherine Chammartin provoquent des tensions.
Des sources ont parlé à «CH Media» d'une directrice «qui est une maniaque du contrôle et qui ne tolère aucune erreur». Un rapport la disculpe en revanche en grande partie. Il n'y a pas non plus de problème avec l'achat des fruits à coque. Selon le contrôle financier, il se déroule correctement.