Donald Trump a été acclamé pendant des heures lundi dernier à la Knesset. Le président américain était assis aux côtés du président du Parlement israélien Amir Ohana, qui n'a cessé de le féliciter le jour de la libération des derniers otages du Hamas.
Amir Ohana a ainsi annoncé: «Avec notre bon ami Mike Johnson, président de la Chambre des représentants américaine, nous allons appeler les porte-paroles et les présidents des parlements du monde entier à plébisciter Donald Trump pour le prix Nobel de la paix 2026. Personne ne le mérite plus que vous, président Trump!»
Le même jour, Mike Johnson a également incité les dirigeants parlementaires de tous les pays du monde à proposer Donald Trump pour cette distinction honorifique. «J'en dirai plus à ce sujet dans les semaines à venir, mais aujourd'hui marque le début de cet effort, et c'est un honneur pour moi de le faire aux côtés de mon homologue israélien.»
Pas de demande officielle
La présidente du Conseil national Maja Riniker et le président du Conseil des Etats Andrea Caroni se joindront-ils à l'initiative? Ce n'est pas une décision facile. S'ils acceptent, cela risque de susciter l'indignation des nombreux détracteurs de Donald Trump en Suisse. En revanche, un refus pourrait irriter le président américain, voire affaiblir la position de la Suisse dans le conflit douanier.
Maja Riniker et Andrea Caroni restent discrets: ils ne s'exprimeront que lorsqu'ils auront reçu une demande officielle, ont-ils tous deux déclaré à Blick. Apparemment, Amir Ohana et Mike Johnson n'ont pas encore joint le geste à la parole. Jusqu'à présent, Berne n'a reçu aucun courrier de Jérusalem ou de Washington à ce propos.
La reprise des frappes israéliennes, dimanche 19 octobre, dans la bande de Gaza, pourrait néanmoins sonner le glas du cessez-le-feu annoncé en grande pompes par le président américain. Ses perspectives de prix Nobel pourraient, elles, s'être définitivement envolées.