Détails sur les victimes de Zermatt
Le Rimpfischhorn a emporté un papa de 38 ans et amoureux des sommets

Parmi les cinq victimes du tragique accident au Rimpfischhorn, en Valais, deux travaillaient à l’hôpital de Wetzikon (ZH). L’un d’eux était un père de famille de 38 ans.
Publié: 31.05.2025 à 14:46 heures
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Le Rimpfischhorn, dans le Haut-Valais, a été le théâtre d'une tragédie samedi. Cinq randonneurs sont décédés.
Photo: AFP
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Nicolas Lurati et Martin Meul

Le drame du Rimpfischhorn, dans lequel cinq randonneurs à ski ont perdu la vie samedi dernier sur le sommet valaisan de 4000 mètres, a ému la Suisse. 

Deux des victimes travaillaient à l'hôpital de Wetzikon, dans le canton de Zurich. «Nous sommes abasourdis et profondément attristés par la perte de deux de nos collaborateurs de longue date dans le tragique accident survenu à Zermatt», a déclaré l'établissement à Blick ce mercredi. L'institution parle de «deux personnes très spéciales qui laissent un vide douloureux». Elle précise être en contact avec les familles «qui doivent faire face à cette lourde perte», et à qui elle adresse ses «plus sincères condoléances».

Au sommet avec sa fille

L'une des personnes décédées est Gion-Duri T.*, médecin et père de famille. L'homme de 38 ans est décédé en s'adonnant à sa passion. Ses photos publiées sur les réseaux sociaux reflètent son amour pour la montagne: on le voit gravir des sommets, sourire au Fanenstock dans les Alpes glaronnaises, ou poser devant la croix du Blüemlisalp, à Berne. L’une des images est particulièrement touchante: on l’y voit porter tendrement un bébé contre lui, dans une écharpe de portage. La légende indique simplement: « Avec ma fille en montagne.»

Gion-Duri T. ne se contentait pas d'effectuer des randonnées en montagne, il voulait aussi transmettre sa passion: il était chef de course pour une section du Club Alpin Suisse (CAS) dans l'Oberland zurichois.

Une situation d'urgence tragique

L'émission «10 vor 10» de la SRF avait dressé le portrait du médecin il y a quelques années. Dans le reportage, on le voit rendre visite à une patiente, en compagnie d'une infirmière. «Il faut un accompagnement complexe pour permettre la prise en charge», expliquait-il face caméra. Et d'ajouter: «Et c'est pour ça que nous sommes là. Pour pouvoir intervenir 24 heures sur 24 en cas d'urgence ou d'imprévu.»

Samedi, c'est Gion-Duri T. et ses compagnons de randonnée qui se sont retrouvés confrontés à une situation d'urgence. Malheureusement, personne n'a pu leur venir en aide. Ils ont perdu la vie au sommet du Rimpfischhorn, culminant à 4000 mètres d’altitude.

*Prénom d'emprunt

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