Des scientifiques sur le terrain
Un survol inédit du site de l’éboulement de Blatten permet des mesures de haute précision

Des scientifiques zurichois ont collecté la semaine dernière depuis les airs des données à haute résolution sur le site de l'éboulement de Blatten, en Valais, et sur le cône de déjection. Différents types de capteurs ont été utilisés.
Publié: 18.06.2025 à 17:34 heures
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Grâce à ces données, les scientifiques zurichois espèrent découvrir quelle quantité de glace se trouve encore dans le cône de déjection de l'éboulement de Blatten (archives).
Photo: MICHAEL BUHOLZER
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ATS Agence télégraphique suisse

La semaine dernière, des scientifiques zurichois ont survolé le site de l'éboulement de Blatten, en Valais, pour collecter des données de haute résolution. Différents capteurs ont été déployés pour cette étude, couvrant à la fois le site de l'éboulement et le cône de déjection.

«Pour l'instant, il est surtout intéressant de savoir combien de glace se trouve dans le cône de déjection, et où elle se trouve exactement», indique Andreas Hüni, de l'Université de Zurich (UZH), cité dans un communiqué publié mercredi. Cela déterminera notamment où, dans quelle mesure et à quelle vitesse le cône se tassera.

Evaluation des données

Pour prévoir à quelle vitesse la glace va fondre, il est important de savoir si elle est recouverte de pierres et d'éboulis, qui se réchauffent plus rapidement au soleil. D'autres données collectées pourront notamment être utilisées pour calculer plus précisément le volume et les variations de volume du cône de déjection.

L'évaluation des données va maintenant occuper les scientifiques pendant un certain temps, écrit l'UZH. Elle doit notamment aider à gérer les événements futurs. «Avec le réchauffement climatique, il est probable que de tels événements se produisent plus fréquemment à l'avenir dans l'espace alpin», selon M. Hüni. Les scientifiques ont donc voulu développer des méthodes permettant d'analyser rapidement de telles données.

Des relevés depuis un avion ont été effectués en utilisant trois appareils de mesure différents: le spectromètre AVIRIS-4, un scanner laser (LiDAR) et une caméra photogrammétrique à haute résolution.

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