La sécurité des parlementaires n'a pas de prix: rien n'est trop cher pour la Confédération. Elle vient de dépenser 1,2 million de francs pour deux nouvelles portes tournantes pare-balles à l'entrée principale du Palais fédéral, selon les dires d'un conseiller national UDC.
L'une des deux portes est déjà en service depuis quelques jours. La seconde doit encore être installée. Mais le conseiller national UDC Andreas Glarner n'est pas convaincu par cette dépense. Il a décidé de mener son enquête auprès de la Confédération pour en savoir plus. Une chose titillait particulièrement l'homme de droite, et ce ne sont pas les coûts: pourquoi la nouvelle porte tourne-t-elle désormais vers la gauche?
Plus de 3 millions de francs rien que pour l'entrée principale
Le bureau du Conseil national ne peut pas vraiment expliquer ce détail. Le conseiller national argovien a toutefois obtenu une réponse claire en ce qui concerne l'addition. Aux 600'000 francs pour chaque porte battante s'ajoutent encore 2,15 millions de francs pour diverses mesures de sécurité.
Au total, cela représente donc plus de 3 millions de francs, rien que pour la protection de l'entrée principale du Palais fédéral près de la Place fédérale. Ces nouvelles mesures font partie d'un projet visant à éliminer les «points faibles» constatés par les experts en matière de sécurité du Palais fédéral, précise le communiqué.
Un UDC remet en question les mesures de sécurité
Les services du Parlement n'ont pas communiqué la localisation exacte de ces points faibles, ni le montant total des dépenses. Pour des raisons de sécurité. Une partie sera consacrée aux frais de personnel, puisque la présence policière devant le Palais fédéral a également été renforcée.
L'année dernière, davantage de caméras ont été installées autour du Palais fédéral. Et depuis plusieurs années déjà, des bornes en granit avec noyau en acier trônent devant l'entrée principale. L'entrée arrière pour les visiteurs a également été améliorée sur le plan de la sécurité. Mais il existe aussi des mesures de sécurité qui ne sont pas visibles du grand public. Celles-ci doivent rester secrètes. Pour des raisons de sécurité.
Andreas Glarner se demande si ces investissements en faveur d'une meilleure protection contre les attentats en valent vraiment la peine: «Il y a toujours un point faible. Installer deux portes pare-balles ne sert à rien», estime-t-il. Un exercice d'évacuation a ainsi eu lieu mercredi au Palais fédéral. Le conseiller national critique a fait remarquer que les plans d'évacuation en cas d'urgence sont consultables en libre accès sur Internet. Mais contrairement à plusieurs politiciens, la Confédération n'y voit aucun problème.
