Didier Castella, conseiller d'Etat fribourgeois, s'est (encore) fait pincer pour alcool au volant. Dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 novembre, la police fribourgeoise a interpellé le libéral-radical (PLR) avec un niveau d'alcoolémie trop élevé alors qu'il était au volant. Ni une ni deux, l'élu cantonal a organisé ce lundi une conférence de presse pour en informer lui-même les médias.
«Comme le taux d'alcoolémie est de 0,6 pour mille, l'infraction est légère et Didier Castella n'a pas dû rendre son permis de conduire», expliqué à Keystone-ATS Samuel Russier, secrétaire général de la Direction des institutions, de l'agriculture et des forêts, confirmant une information donnée aux médias locaux. L'élu cantonal rentrait de la soirée anniversaire de Terroir Fribourg, détaille «La Liberté»
Une aide sur sa consommation
Didier Castella s'est exprimé au «19h30» de la RTS: «Je veux me trouver quelqu’un qui me donne des conseils pour ma consommation d’alcool dans des situations particulières... en particulier lorsqu’on doit prendre le volant.»
Le politicien a tenu à communiquer «vu qu'il s'agit d'une récidive». En octobre 2023, le conseiller d'Etat s’était fait pincer avec un taux d'alcool dans le sang de 0,82 pour mille. Il rentrait alors de l'inauguration d'un chantier à Agroscope et du repas officiel du congrès international des producteurs de lait et de fromage à Grangeneuve.
A la clé, un retrait de permis ainsi que 20 jours-amende à 400 francs avec sursis pour une période de quatre ans. Selon «La Liberté», qui a interrogé le Ministère public, le sursis ne tombera pas avec cette nouvelle infraction, qui est une contravention, punie d’une amende. Le sursis pénal ne peut être révoqué que s'il y a crime ou délit.
Pas de problème d'alcool
C'est en fait la troisième fois que Didier Castella est interpellé pour la même raison. En 2017, alors député et président des PLR du canton de Fribourg, il avait été contrôlé à Bulle avec un taux d'alcool de 1,2 pour mille. Avec cette troisième infraction, bien que légère, il pourrait à nouveau perdre son permis pour un mois.
Et pour quel dégât d'image? Des élus fribourgeois de gauche dénoncent son comportement. Mais il assure au micro de la RTS n'avoir pas de problème d'alcool et qu'il ne démissionnera pas. «C'est une erreur que je ne m'attendais pas à faire, un relâchement coupable», assume-t-il, penaud.