Mandat donné à Siemens
Stadler regrette le choix des CFF pour les nouveaux trains

Stadler exprime sa déception face à la décision des CFF d'attribuer à Siemens Mobility le contrat pour de nouveaux trains RER. Le constructeur suisse souligne que la différence de prix n'était que de 0,6% et rappelle son expertise dans les trains à deux niveaux.
Publié: 11:34 heures
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Dernière mise à jour: 12:09 heures
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Markus Bernsteiner, directeur général de Stadler, regrette le choix des CFF pour le contrat des nouveaux trains RER.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Stadler prend acte avec grand regret de la décision des CFF d'attribuer à l'allemand Siemens Mobility le contrat d'acquisition des nouveaux trains RER pour Zurich et la Suisse romande. Le constructeur thurgovien analysera attentivement les motifs retenus par la compagnie ferroviaire.

Dans un communiqué publié juste après l'annonce des CFF, Stadler précise que la différence de prix effective avec son concurrent n'était que de 0,6% pour 176 trains à deux étages.

«Grande déception»

Le constructeur suisse est déçu que sa technologie la plus récente et son expertise n'aient pas convaincu les CFF. «C'est une grande déception pour Stadler et nos quelque 6000 employés en Suisse», indique Markus Bernsteiner, le directeur général de Stadler, cité dans le communiqué.

Stadler rappelle que ses trains à deux niveaux KISS circulent avec succès depuis 2012 sur le réseau du S-Bahn Zurich. De plus, ses trains à deux étages sont utilisés quotidiennement dans 14 pays avec une grande fiabilité.

Stadler construit des trains pour la Suisse dans ses usines de Bussnang (TG) et de St. Margrethen (SG). Jusqu'à 80% de la valeur ajoutée reste en Suisse, rappelle Stadler. Plus de 200 PME de toute la Suisse fournissent au groupe thurgovien des composants pour les trains. L'entreprise emploie plus de 16'600 personnes dans le monde.

Des recours possibles?

Le patron des CFF Vincent Ducrot se montre confiant face à d'éventuels recours des constructeurs non retenus pour la livraison de 116 nouvelles rames. «En général, on gagne toujours ce genre de procédure parce qu'on est extrêmement strict dans notre approche», a déclaré à Keystone-ATS le CEO de la compagnie.

«Nous prenons des précautions très importantes quand on fait ce genre d'appel d'offres. Il n'y a aucun critère subjectif, tout est rendu dans un système mathématique qui nous permet de contrôler les critères», a détaillé vendredi le Fribourgeois lors d'une interview en marge de la conférence de presse.

«Et puis on a toujours quatre yeux qui contrôlent ou même six dans certains cas, puisque notre révision interne accompagne tout le projet», a-t-il martelé. Ce processus permet d'assurer que les points sont attribués correctement à tous les fournisseurs. «Nous avons fait un travail énorme pour être sûrs que les offres soient comparables. Après, chaque personne qui fait une offre dans un marché public a le droit de faire recours, cela arrive, ça fait partie du jeu.»

Trois concurrents ont participé à l'appel d'offres lancé en juin 2024. Le Thurgovien Stadler Rail a exprimé sa déception peu après l'annonce de l'attribution à l'allemand Siemens Mobility de ce marché de 2,1 milliards de francs. Il analysera "attentivement" les motifs retenus. Il a fait savoir que la différence de prix effective avec son concurrent n'était que de 0,6% pour 176 trains à deux étages.

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