Après quelques semaines pluvieuses, l'été est enfin de retour en Suisse. Les trois cols alpins du Nufenen, du Grimsel et de la Furka sont très fréquentés. Les vacanciers sont attirés par les montagnes où il fait plus frais. Le grand nombre de campeurs stationnés en témoigne. Les établissements hôteliers gagnent un peu d'argent grâce aux camping-cars. Mais ceux qui montent les cols en fin de soirée font aussi face au camping sauvage qui ne rapporte rien ou presque à la région.
Les vacances en camping-car ou en van sont en plein essor. Mais ils ne sont pas les bienvenus partout. Surtout lorsqu'ils passent la nuit en dehors des emplacements officiels. «Il y a toujours des gens qui posent leur caravane n'importe où», déclare Patric Zimmermann, président de la commune d'Obergoms.
Obergoms mise sur les panneaux
L'office du tourisme a calculé que le camping sauvage faisait perdre à la destination près d'un montant à six chiffres en valeur ajoutée directe pendant la saison estivale. La commune a installé, en collaboration avec Obergoms Tourismus et le canton du Valais, quelques panneaux munis d'un code QR afin que les campeurs paient la taxe de séjour, au moins numériquement. Le paiement n'autorise toutefois pas à passer la nuit dans des endroits interdits. Les campeurs doivent, dans la mesure du possible, utiliser les emplacements et les campings officiels. «Les panneaux rapportent effectivement quelque chose», explique le président de la commune.
Des pierres ont été placées aux endroits où l'on ne veut pas de campeurs. Mais Patric Zimmermann ne veut pas aller plus loin. «Nous ne voulons pas introduire un règlement sur les places de stationnement et imposer des taxes supplémentaires aux autochtones, aux touristes et aux propriétaires de résidences secondaires», dit-il.
Les campeurs sont importants pour les régions périphériques
La création de valeur touristique chez les campeurs est nettement plus faible dans les campings et les emplacements que chez les clients des hôtels. «Il n'y a pas de pires touristes», écrit la «NZZ am Sonntag». De nombreux campeurs apporteraient eux-mêmes leur nourriture ou feraient leurs courses au supermarché. Les restaurants locaux et les autres commerces n'en profitent donc pas beaucoup. Mais les campeurs sont tout de même importants pour les régions périphériques, comme le souligne Patric Zimmermann. Ainsi, les deux campings de la commune sont actuellement très fréquentés. Il considère les campeurs comme un complément touristique.
Le boom persistant des camping-cars conduit de plus en plus de communes à prendre des mesures de régulation. Dans la commune voisine de Conches, en Valais, les campeurs ont causé ces dernières années quelques ennuis aux hôteliers et à la commune en raison des déchets abandonnés et des besoins effectués en plein air. «Nous avons alors adapté nos règlements et installé des panneaux d'interdiction de circuler et de stationner la nuit», explique le président de la commune Gerhard Kiechler. La commune dispose ainsi d'un instrument lui permettant d'effectuer régulièrement des contrôles aléatoires et d'infliger des amendes aux contrevenants. «Depuis, les problèmes ont fortement diminué.»
Appenzell Rhodes-Intérieures a également réagi
Le camping sauvage est également une épine dans le pied de Gerhard Kiechler. «Ils ne participent pas aux coûts de l'eau, des eaux usées ou des taxes sur les déchets», dit-il. «De plus, c'est aussi injuste envers les campings qui offrent les infrastructures nécessaires comme les installations sanitaires.»
Le gouvernement du canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures a également introduit cet été des restrictions pour les touristes campeurs. Notamment parce que le camping sauvage a pris une ampleur de plus en plus grande dans l'Alpstein. Ainsi, les campeurs ne peuvent plus passer la nuit que sur des emplacements désignés.