La commune de Laténa (NE) donnera plus de 11'000 francs à Blatten
Le Conseil général de Laténa (NE) a décidé à l'unanimité de verser un franc par habitant à la Chaîne du bonheur, au bénéfice de la commune de Blatten. Cela représente un montant estimé 11'716 francs, selon les statistiques au 31 décembre dernier.
Au tour de Laténa de faire un geste pour Blatten. La commune du littoral neuchâtelois a décidé, comme de nombreuses autres avant elle, de se montrer solidaire avec le petit village du Lötschental, entièrement détruit lors d'un éboulement survenu le 28 mai. La proposition d'offrir un franc par habitant à la Chaîne du bonheur émanait du groupe PLR au Conseil général, indique jeudi le Conseil communal dans un communiqué.
Les fonds seront utilisés dans les trois phases d'aide prévues, à savoir une assistance d'urgence, un soutien dans la phase de transition et, à plus long terme, une prise en charge des frais non couverts. Cela garantit une répartition équitable et ciblée, qui se fera en collaboration avec les autorités du village haut-valaisan.
Source: ATS
Soutien financier du canton d'Obwald
Le canton d'Obwald a débloqué 50'000 francs pour venir en aide à Blatten (VS), englouti par un éboulement. Cet argent provenant du fond de loterie est un signe de solidarité, indique le gouvernement cantonal mercredi dans un communiqué.
Le montant sera directement versé à la commune pour soutenir la population touchée, est-il précisé. «Obwald sait par expérience les ce que peuvent impliquer les intempéries d'ampleur et l'importance du soutien des autres cantons dans ce genre de cas», déclare le directeur des travaux publics Josef Hess.
Plusieurs communes et cantons ont déjà annoncé leur soutien financier ces derniers jours. Lausanne par exemple a indiqué avoir versé 100'000 francs sur le compte de la Chaîne du bonheur et la commune bernoise de Köniz, jumelée avec Blatten depuis 60 ans, a annoncé un don de 200'000 francs.
Le canton du Valais, directement concerné, a débloqué une aide d'urgence de 10 millions de francs aux habitants. Le Conseil fédéral veut participer à hauteur de 5 millions de francs. Le Conseil des Etats a déjà validé ce montant. Le National doit encore se prononcer jeudi.
Tourisme macabre: les autorités en appellent au bon sens
Après le glissement de terrain dévastateur de Blatten, la vallée du Lötschental est à nouveau accessible aux touristes depuis samedi. Les sentiers de randonnée des communes de Ferden et de Kippel sont ouverts, et la télécabine Wiler-Lauchernalp fonctionne comme prévu.
Comme l'a expliqué le commandement régional en réponse à une question, il n'y a pas – encore – eu de dark tourism en raison des mauvaises conditions météorologiques.. «Ces craintes ne se sont pas matérialisées. Nous faisons appel au bon sens», a-t-il déclaré. Les experts indiquent également que la situation dans la zone sinistrée reste globalement inchangée. Après une légère baisse du niveau du lac de Blatten la veille, celui-ci a continué de baisser pendant la nuit et samedi.
Le réservoir de Ferden, cependant, fonctionne bien en dessous de sa capacité. L'eau est actuellement pompée par une turbine pour produire de l'électricité.
Le mouvement se poursuit au Kleiner Nesthorn. De petites coulées de débris se produisent également régulièrement dans la zone de glissement de terrain.
Des spécialistes se prononcent pour la reconstruction de Blatten
Après l'éboulement survenu à Blatten dans le Lötschental, les habitants espèrent un retour. Certaines voix critiques estiment que ce n'est pas réaliste. Deux spécialistes des Alpes se prononcent eux pour une reconstruction du village de montagne détruit.
«Il faut respecter autant que possible les souhaits de la population. Si les habitants de Blatten veulent reconstruire leur village, les pouvoirs publics doivent les soutenir», déclare le géologue Hans-Rudolf Keusen lors d'un entretien avec Keystone-ATS. L'emplacement exact du futur village est bien sûr important: «Dans la zone de l'énorme cône d'éboulis, cela semble difficile», poursuit M. Keusen. La condition est un emplacement sûr en dehors de la zone de danger. Pour cela, il faut des études géologiques et d'aménagement du territoire. Il est toutefois convaincu qu'une reconstruction est «techniquement possible».
M. Keusen se prononce contre les voix qui, en raison de «l'augmentation des dangers naturels en montagne», évoquent le déplacement des populations des zones menacées vers des zones sûres. Il est important que l'espace culturel des Alpes reste peuplé et que les gens ne vivent pas uniquement dans les villes, souligne le spécialiste. Boris Previšić, directeur de l'institut uranais sur la culture des Alpes, estime lui aussi que c'est une mauvaise idée d'abandonner des vallées entières en raison des risques naturels.
Le spécialiste en sciences culturelles souligne qu'il est important de considérer à nouveau l'espace alpin comme un environnement dynamique. La population habitant en montagne pourrait par exemple redevenir plus mobile, comme autrefois, afin d'éviter les dangers naturels. Il serait ainsi envisageable d'appliquer le concept de l'agriculture à trois niveaux - village de montagne, mayen et alpage - également à l'habitat.
Source: ATS
Blatten ne figure pas sur la carte des dangers comme zone à risques
Le village de Blatten, détruit par un éboulement dévastateur, n'est pas classé comme zone à risques sur la carte des dangers du canton du Valais. Selon les experts, cela est dû au fait qu'il s'agissait d'un événement inattendu, qui ne s'était encore jamais produit en Suisse. Sur les cartes des dangers, les événements avec une probabilité d'occurrence allant jusqu'à une fois tous les 300 ans sont pris en compte, a expliqué le géologue et minéralogiste bernois Hans-Rudolf Keusen à Keystone-ATS.
Il faut partir du principe qu'un événement comme l'éboulement de Blatten est beaucoup plus rare, c'est-à-dire qu'il se produit en moyenne moins d'une fois tous les 300 ans. Il ne s'agit donc pas d'une erreur ou d'une mauvaise estimation, ajoute M. Keusen, qui a notamment été membre pendant douze ans de la plate-forme nationale «Dangers naturel» PLANAT.
Et de préciser que, souvent, ces risques rares sont déclarés comme risques résiduels sur les cartes de dangers. Les autorités doivent les gérer.
Source: ATS
Une trentaine d'habitants du Lötschental peuvent rentrer chez eux
Certaines habitations de Ferden, Kippel et de Wiler avaient été évacuées à titre préventif, le 29 mai, après la rupture du glacier de Birch. Cette trentaine d'habitants ont pu regagner leurs domiciles, vendredi après-midi.
L'avis d'évacuation de la zone commerciale de Wiler a également été levé. «Le risque accru d'érosion latérale massive et incontrôlée le long du lit du ruisseau Lonza n'existe plus», indique l'Etat-major de conduite du Lötschental dans un communiqué. Cependant, le dispositif reste en place en prévision d'une éventuelle évacuation.
Les touristes seront également autorisés à revenir dans la vallée à partir de samedi. Le centre de commandement régional du Lötschental a annoncé que la fermeture de la route depuis Goppenstein pour les non-résidents et les touristes sera levée à partir de vendredi à 23h00 et déplacée vers Wiler. En revanche, l'ensemble du territoire de la commune de Blatten, y compris les sentiers de randonnée, resteront fermés. Jeudi, les habitants des hameaux de Blatten, soit Eisten et Weissenried, avaient pu regagner leur domicile durant 1 heure.
Le Conseil fédéral veut débloquer 5 millions pour Blatten
Le Conseil fédéral veut débloquer 5 millions pour Blatten. Pour le gouvernement, les événements tragiques survenus dans le Lötschental le 28 mai appellent une aide rapide et sans contraintes bureaucratiques. La Confédération s'associe ainsi au canton du Valais qui a libéré avec effet immédiat 10 millions de francs pour les habitants du village enseveli à la suite de l'éboulement du glacier de Birch.
Cette aide doit être versée à la commune pour des mesures d'urgence qui ne sont couvertes ni par des assurances ni par des subventions et qui doivent être mises en œuvre rapidement. Elle peut également être utilisée pour soutenir les villageois en situation particulièrement difficile. La commune pourra décider elle-même de l’usage précis de la contribution.
Les habitants évacués de Blatten reçoivent chacun 2500 francs d'aide d'urgence
Comme l'a annoncé la commune de Blatten dans un journal local jeudi soir, les habitants évacués du village valaisan recevront vendredi une aide d'urgence de la fondation «Voisin en détresse» d'un montant de 500 francs par habitant.
Une aide d'urgence supplémentaire de 2000 francs par personne suivra mardi prochain. Ces versements sont assurés par la Croix-Rouge suisse, Caritas et la Chaîne du Bonheur.
L'armée assure qu'elle restera disponible longtemps à Blatten
L'armée suisse a annoncé ce jeudi rester à Blatten. Pour l’heure, les engins de déblaiement demeurent sur place afin de pouvoir être rapidement déployés en cas de besoin, tandis que les militaires réintègrent le secteur d'attente afin de parfaire leur entraînement.
Mais, l'armée est prête à intervenir à tout moment, et s'entraîne aux techniques de sauvetage, comme le maniement des pompes à eau, des pelleteuses et d’autres moyens de déblaiement. «Actuellement, la situation ne permet pas encore d'intervenir physiquement sur la masse créée par l'éboulement», précise-t-elle.
Source: ATS
Blatten et le Lötschental sont «toujours en degré de danger 9 sur 10»
La situation dans le Lötschental reste instable, a averti le géologue cantonal du Valais Raphaël Mayoraz, mercredi sur le plateau d'«Infrarouge», l'émission de débat de la RTS. Selon lui, près d’un million de mètres cubes de roche pourraient encore se détacher du Petit Nethorn.
En altitude, le risque principal provient d'une couche de débris mêlée à de la glace. Un orage violent pourrait par ailleurs provoquer une lave torrentielle, menaçant directement le cône de déjection. La zone reste donc strictement interdite d’accès jusqu'à nouvel ordre.
Raphaël Mayoraz est également revenu sur le lac formé par le blocage de la rivière Lonza, laquelle a toutefois pu former une petite ouverture sur le cône d'éboulis. «Si cette ouverture s’élargit lentement, tout va bien. Mais si elle cède brusquement, on pourrait revivre un scénario similaire à la débâcle du Giétro de 1818 – une catastrophe provoquée par la rupture soudaine d’un barrage glaciaire, qui avait entraîné une crue dévastatrice dans le val de Bagnes, Sembrancher et jusqu’à Martigny.»
Pour réduire ce risque, les autorités ont déjà procédé à des vidanges préventives. Mais le danger reste bien réel. «On est passé d’un degré 10 à un degré 9 », a précisé le géologue, avant de prévenir: «C'est quand on sera en degré 2 qu'on pourra baisser la garde.»
Source: RTS