Manif pro-Gaza non autorisée
Pour le Conseil d'Etat bernois, les accusations d'Amnesty sont «infondées»

Le Conseil d'Etat bernois remet en question le rapport d'Amnesty International Suisse sur une manifestation pro-Gaza d'octobre passé. Il accuse l'ONG de minimiser la violence des manifestants et de présenter une vision unilatérale des faits.
La manifestation a eu lieu le 11 octobre dernier à Berne.
Photo: KEYSTONE
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Olalla Piñeiro TrigoJournaliste Blick

Le Conseil d'Etat de Berne rejette ce mardi les critiques d'Amnesty International Suisse sur la manifestation pro-Gaza non autorisée, qui a eu lieu le 11 octobre à Berne. 

Dans un rapport de neuf pages basé sur des observations et 180 témoignages, l'organisation critique le comportement de la police cantonale bernoise. Il indique que «la réaction de la police a été marquée par des graves erreurs». Bien que l'ONG reconnaisse des «dégâts matériels considérables», elle estime que l'intervention était «injustifiée et excessive».

Des accusations «infondées» pour le Canton

Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 16 décembre, le Canton remet en question l'indépendance d'Amnesty International Suisse: il l'accuse de livrer une «vision unilatérale des faits» et de tenir des affirmations «dénuées de preuves».

Le Conseil d'Etat l'accuse de minimiser la violence durant la manifestation. Il affirme que de nombreux militants ont eu «massivement recours à la violence» face à la police. Il défend l'intervention policière qui a suivi. Il estime que la police a été «obligée d'endiguer la violence», en séparant les personnes concernées du cortège principal. Il insiste sur le fait que l’intervention était ciblée contre les auteurs de violence et visait à «protéger» les passants ainsi que les membres des forces de l'ordre. Le Canton estime qu'avec sa version, l'ONG «risque de se transformer en porte-paroles des manifestants». 

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