«C'était une blague!»
Soupçonné d'un attentat antisémite en Suisse, il nie en bloc

Un Palestinien d'origine libanaise de 51 ans comparaît à Zurich pour avoir planifié un attentat antisémite en novembre 2024. L'accusé nie les faits, affirmant qu'il s'agissait d'une «blague». Le Ministère public réclame deux ans de prison à commuer en thérapie.
Publié: 29.10.2025 à 11:43 heures
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Dernière mise à jour: 29.10.2025 à 15:38 heures
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Un homme comparaît mercredi devant la justice pour avoir planifié un attentat antisémite en novembre 2024. (Image d'illustration)
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Un homme de 51 ans écope d'une peine d'un an et demi de prison, commuée toutefois en thérapie ambulatoire, pour avoir préparé une attaque antisémite à Zurich. La justice zurichoise le reconnaît coupable de préparatifs de meurtre.

Les faits reprochés remontent à un soir du mois de novembre 2024. Le prévenu, un Palestinien de nationalité libanaise, contacte alors son frère au Liban et un ami sur la messagerie Whatsapp pour leur annoncer qu'il se rend en RER de Winterthour à Zurich en possession de trois couteaux pour «éventrer» et tuer une personne juive au hasard dans un quartier où habitent beaucoup de juifs orthodoxes. Le frère alerte aussitôt la police qui arrête le prévenu en gare de Zurich.

Une «blague» peu crédible

Devant le Tribunal de district de Winterthour (ZH), l'accusé a soutenu mercredi qu'il n'avait eu aucunement l'intention de tuer quiconque. «Je fais toujours volontiers des blagues, tout le monde le sait, mais celle-ci a mal tourné», a-t-il déclaré, en précisant qu'il était fortement alcoolisé le soir des faits reprochés.

Pour la Cour, il ne fait aucun doute que l'accusé, un rentier à l'AI, ex-gérant d'hôtel, voulait passer à l'acte. «Nous ne partons pas de l'idée que vous faisiez une blague», a souligné la présidente du tribunal qui a rappelé que le prévenu était fortement alcoolisé et donc imprévisible au moment des faits.

En liberté s'il se fait soigner

Les juges n'ont suivi cependant qu'en partie le réquisitoire de l'accusation qui exigeait deux ans de prison ferme, commués en thérapie stationnaire dans le secteur fermé d'une clinique. La peine finalement infligée d'un an et demi de réclusion est convertie en une mesure thérapeutique stationnaire. L'accusé ne sera donc pas enfermé.

Le but de cette thérapie sera de permettre au quinquagénaire de surmonter sa dépendance à l'alcool. «Vous avez besoin d'aide. Si vous continuez à boire, une chose pareille peut se reproduire», a conclu la présidente du tribunal. Si le principal intéressé met fin à sa thérapie ou rechute, il devra purger un an et demi de prison.

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