Ado privé de vol pour une toux
Swiss se justifie après la polémique

Un garçon de 13 ans a été exclu d'un vol Swiss à Bangkok en raison d'une quinte de toux. Derrière cette décision se cache un processus complexe. La sécurité de tous est la priorité absolue à bord. Blick a demandé à Swiss comment de telles décisions sont prises.
Publié: 30.05.2025 à 15:05 heures
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Léon (13 ans) a rendu visite à son frère aîné et à sa famille en Thaïlande pendant leurs vacances. Il voulait rentrer à Zurich avec Swiss. (Sur la photo, avec son père Jochen Backenecker).
Photo: zVg
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Sandra Marschner et Johannes Hillig

Une simple quinte de toux a déclenché une véritable odyssée pour Léon. En avril, le jeune garçon de 13 ans a rendu visite à son frère aîné Rafael et sa famille pendant leurs vacances en Thaïlande. Léon s'est rendu à Bangkok avec la compagnie aérienne Swiss et dans le cadre d'un service d'accompagnement pour «mineurs non accompagnés», la compagnie s'est occupée de lui pendant le vol et aux aéroports de Zurich et Bangkok.

Après avoir profité de ses vacances, son vol de retour était prévu le 30 avril mais rien ne s'est passé comme prévu. Dans l'avion, Léon a été pris d'une quinte de toux. Une hôtesse de l'air a prévenu le pilote et celui-ci a décidé que le garçon ne pouvait pas voyager. Le jeune passager s'est donc retrouvé coincé à Bangkok et c'est seulement après une série de visites chez le médecin et à l'hôpital, et avec un accompagnateur supplémentaire organisé, qu'il a pu rentrer chez lui. Une telle décision était-elle vraiment nécessaire? Blick s'est renseigné auprès de Swiss.

Qui prend la décision?

Le porte-parole de Swiss, Michael Stief, nous décrypte la situation: «Un pilote peut exiger des passagers qu'ils descendent de l'avion pour cause de maladie. Dans ce cas, la personne qui accompagne l'enfant à l'aéroport est contactée de manière standard». Derrière cette procédure se cache en réalité une décision complexe, nous explique-t-il: «Le commandant de bord assume la responsabilité de la sécurité de tous à bord. La décision de refuser l'embarquement d'un passager n'est jamais prise à la légère, l'équipage de cabine est étroitement impliqué».

Comment évalue-t-on un cas de maladie?

La formation du personnel navigant est décisive dans de telles situations, nous explique le porte-parole de Swiss: «Nos équipages disposent d'une vaste expérience pour prendre en charge des passagers dans les situations les plus diverses. Dans certains cas, ils ont même des connaissances médicales». De plus, chaque situation est traitée au cas par cas: «Chaque fois que c'est possible, le personnel établit un échange direct avec la personne concernée pour mieux comprendre sa situation». Et d'ajouter: «S'il existe et est disponible, il peut également être fait appel à un soutien médical».

Quand le vol est-il refusé?

«S'il y a des doutes fondés sur l'aptitude d'un passager à prendre l'avion, un transport peut être refusé dans l'intérêt de la sécurité générale ainsi que de la sécurité du passager», détaille Michael Stief. «De telles décisions reposent sur une multitude d'impressions, de clarifications et d'évaluations minutieuses.»

Pourquoi une telle décision?

«En réalité, personne n'a intérêt à atterrir de manière imprévue en raison d'une urgence médicale. Une telle décision implique non seulement des défis opérationnels, mais peut aussi avoir des conséquences désagréables pour la personne concernée, par exemple si les soins médicaux ne sont pas optimaux une fois arrivés à destination. Il faut d'éviter autant que possible de telles situations».

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