Un défi XXL à Tokyo
Au Mondiaux, Annik Kälin et Simon Ehammer vont jouer sur deux tableaux

Aux Championnats du monde à Tokyo, Annik Kälin et Simon Ehammer vont relever le défi de participer à deux épreuves. Les athlètes suisses visent en effet des médailles en saut en longueur et en heptathlon/décathlon, une double participation rare mais prometteuse.
Publié: 05:56 heures
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Dernière mise à jour: 05:57 heures
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Un programme chargé attend Annik Källin à Tokyo.
Photo: URS FLUEELER
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ATS Agence télégraphique suisse

Prendre part à deux épreuves lors d'une grande compétition n'est pas sans risque, comme dans le cas d'Annik Kälin et Simon Ehammer avec le saut en longueur et le décathlon/heptathlon. Mais tous deux se réjouissent de cette étape au début des Championnats du monde à Tokyo, qui leur donne même des ailes.

Il est toutefois rare qu'une heptathlète ou un décathlonien atteigne un niveau si élevé dans une discipline individuelle qu'il puisse rivaliser avec les meilleurs et prétendre à une médaille mondiale. C'est pourtant le cas pour les polyvalents helvétiques.

Ehammer l'a prouvé aux Championnats du monde 2022 à Eugene en remportant le bronze à la longueur, tandis qu'Annik Kälin a enchaîné en mars dernier avec l'argent aux Championnats d'Europe et du monde en salle dans la même discipline. Si les deux athlètes ne sautaient pas aussi loin, la question de la double participation ne se poserait pas.

«Faire les deux est une chance»

Avant deux journées épuisantes d'épreuves combinées, il n'est pas judicieux de gaspiller son énergie si le mieux que l'on peut espérer est de se qualifier pour une finale. Mais avec l'espoir d'un podium mondial, on réfléchit différemment.

«Si tu es en forme, alors faire les deux est une chance, appuie Annik Kälin à Keystone-ATS. Tu peux viser les deux tableaux aux Championnats du monde. Cela te permet d'être plus à l'aise.»

La forme physique, condition No 1

Reste une condition sine qua non: être en parfaite forme physique. Et la question s'est posée après que la Grisonne s'est foulé le pied lors du meeting de Berne à la mi-août. Marco Kälin, à la fois père, entraîneur et médecin, s'est montré rassurant: «Après la finale de la Diamond League à Zurich, le pied n'était presque plus enflé. Là ça va encore mieux et cela s'annonce bien.»

Selon son père, Annik Kälin n'aura pas à faire de concessions pour l'heptathlon à cause de la longueur, qui n'est pas très exigeante pour une athlète polyvalente. L'athlète partage cet avis: «Dès que je sens que je dois faire un compromis pour maintenir mon niveau en heptathlon, je laisse tomber la longueur.»

Simon Ehammer, décathlonien passionné et sauteur en longueur avec encore plus de chances de médaille dans cette discipline, attend Tokyo avec impatience. Et ce depuis longtemps. En effet, pour la première fois depuis 2022, son emploi du temps et sa condition physique lui permettent de participer aux deux épreuves.

Chance de médaille

Dans l'idéal, la longueur est programmée avant le décathlon et le délai entre les deux compétitions est suffisamment long. Pour Simon Ehammer, avec la finale de la longueur mercredi et le début du décathlon samedi, tout semble parfaitement réglé. Et sur l'heptathlon, le calendrier est encore plus favorable avec la finale de la longueur dimanche et le début de l'heptathlon vendredi.

Entraîneur d'Ehammer, Karl Wyler partage le sentiment que son poulain est plus proche d'une médaille en longueur qu'au décathlon. «Les chances sont équilibrées, il n'aura pas besoin d'un record personnel pour monter sur le podium de la longueur, mais il peut clairement améliorer le record de Suisse (8575) du décathlon», confie-t-il. Pour jouer les médailles, il faudra impérativement dépasser les 8700 points.

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