Neuf jours d'exception
La Suisse en or et un record: le bilan des Mondiaux de Tokyo

Pendant neuf jours d'exception, Tokyo a vibré pour les Championnats du monde d'athlétisme. Blick fait le bilan après la compétition et revient sur ce qu'il ne fallait pas manquer.
Publié: 08:50 heures
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Une heure de gloire pour l'athlétisme suisse: Ditaji Kambundji est la nouvelle championne du monde du 100 mètres haies.
Photo: AFP
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Matthias Dubach

Le seul record du monde

En matière de records, on peut compter sur Armand «Mondo» Duplantis. Le seul record du monde des Championnats du monde a été établi par le perchiste, qui a placé la barre à 6,30 mètres. La télévision suédoise annonce un taux d’audience de 75% pendant le show, un record en Suède pour l’athlétisme.

La nation la plus performante

Les États-Unis, qui d’autre? Avec 16 médailles d’or, 5 médailles d’argent et 5 médailles de bronze, les Américains sont une fois de plus en tête du classement des médailles. Avec Melissa Jefferson-Wooden, trois titres proviennent de l’athlète la plus titrée des championnats du monde. Mais 26 médailles américaines, c’est le chiffre le plus faible depuis 2015 à Londres, où les USA n’étaient que troisièmes au tableau des médailles avec 18 unités. 53 nations apparaissent cette année dans le tableau des médailles, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré lors de Championnats du monde.

La nation la plus surprenante

Le Botswana a brillé avec une 5e place au tableau des médailles. Cela est d’autant plus remarquable que le champion olympique du 200 mètres Letsile Tebogo est reparti complètement bredouille. C’est la fusée du 400 mètres Busang Collen Kebinatshipi, double champion du monde, qui a été le héros de ces Mondiaux. L’Allemagne s’est quant à elle classée au 12e rang avec cinq médailles, dont l’or au décathlon pour Leo Neugebauer.

L’heure de gloire suisse

Le principe n’a pas changé: la Suisse remporte toujours une ou aucune médaille aux Championnats du monde. Mais cette fois-ci, elle a brillé de mille feux! Ditaji Kambundji a enchanté toute la nation avec son titre de championne du monde sur le 100 m haies. Avec cinq places dans le top 8, la Fédération a par ailleurs de quoi se réjouir. La Suisse n’a fait mieux qu’en 2022, avec sept finales. Mais à l’époque, la seule médaille était en bronze (Simon Ehammer) et non en or.

L’énigmatique flop

A la fin de sa saison la plus constante, Jason Joseph s’est envolé vers la finale du 110 m haires de manière convaincante. Au moment du grand rendez-vous, le Bâlois a tout simplement interrompu sa course. Cela aurait pu être la course de sa vie et ce coup d’arrêt soudain reste un mystère. Lui-même étudie encore l’inexplicable.

Le grand dilemme

Simon Ehammer était le dernier médaillé suisse des Championnats du monde et a enfin pu réaliser son grand projet de double départ à Tokyo. Alors qu’il était dans le coup pour des médailles en longueur en se classant quatrième, son décathlon a tourné au vinaigre. Ehammer s’est retiré après sa débâcle au saut en hauteur. Son dilemme n’a pas changé: continuer sur deux voies ou se spécialiser dans le saut en longueur? Et il y a aussi un deuxième point d’interrogation pour Ehammer. Karl Wyler est-il encore le bon entraîneur? Le coach lui-même a des doutes, contrairement à l’athlète. Mais il peut se passer beaucoup de choses lors de la pause hivernale.

L’indignation

La star américaine du sprint Fred Kerley était absente à Tokyo, suspendue pour avoir enfreint à plusieurs reprises l’obligation de se présenter à des contrôles antidopages. Pendant les Mondiaux, l’ex-champion du monde et double médaillé olympique a annoncé qu’il voulait participer aux Enhanced Games, une compétition sans règles antidopage, et battre le record du monde du 100 mètres en échange d’une prime d’un million. Le milieu de l’athlétisme est indigné.

Une demi-victoire suisse

Nicola Olyslagers a battu la championne olympique et détentrice du record du monde au saut en hauteur, Yaroslava Mahutschich. À 24, cette dernière est légèrement en crise cette saison. Le titre mondial de l’Australienne est aussi une demi-victoire suisse puisque Nicola Olyslagers vit et s’entraîne en Suisse.

Le grand départ

Une ère du sprint a pris fin à Tokyo. La légende jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce a tiré sa révérence. «Pocket Rocket» est parvenue une fois de plus à se hisser en finale du 100 mètres (6e place) et a remporté une nouvelle médaille mondiale en relais, sa dix-septième! Dix titres de championne du monde, six médailles d’argent et une de bronze, sans oublier les huit médailles olympiques (trois d’or, dont deux sur 100 mètres) font de Fraser-Pryse une légende vivante. Et son héritage continuera à vivre, notamment en Suisse. Le fait que la Jamaïcaine ait continué à courir au niveau mondial pendant des années, même en tant que mère, est une énorme source d’inspiration pour Mujinga Kambundji, qui attend son premier enfant.

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