Duel contre un Suisse
Un Américain veut gravir l'Everest en short et en baskets

Le Suisse Karl Egloff et l’Américain Tyler Andrews visent le record de vitesse sur l’Everest. Si Andrews a dû renoncer lors d’une première tentative, il prévoit déjà de repartir à l’assaut du sommet. De son côté, Egloff se tient prêt à s’élancer à son tour.
Publié: 23.05.2025 à 15:45 heures
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Dernière mise à jour: 23.05.2025 à 15:50 heures
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Tyler Andrews a dû abandonner sa première tentative de record sur le mont Everest.
Photo: instagram.com/tylercandrews/
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Manuela Bigler

Deux athlètes de l’extrême se lancent actuellement à la poursuite du record d’ascension de l’Everest. Parmi eux, un Suisse: l’alpiniste helvético-équatorien Karl Egloff (44 ans), qui vise à gravir le plus haut sommet du monde en moins de 20 heures, sans oxygène d’appoint et uniquement à l’aide de cordes fixes. Une équipe de tournage accompagne cette tentative hors norme.

Son concurrent dans cette aventure est l’Américain Tyler Andrews (35 ans). Lui aussi s’élancera depuis le camp de base situé à 5364 mètres, pour tenter d’atteindre les 8848 mètres du sommet via le versant sud, au Népal, avant de redescendre — le tout en visant un temps inférieur au record établi en 1988 par le Français Marc Batard (73 ans): 22 heures et 29 minutes.

Première tentative avortée pour Andrews

Le 9 mai, Andrews a déjà tenté une première ascension. D’abord dans les temps, son rythme a progressivement chuté, comme l’a révélé le suivi en direct. Il a fini par renoncer juste au-dessus du camp 3, à 7718 mètres. En cause: des problèmes d’équipement et une météo qui s’est rapidement détériorée.

«Nous avons rencontré quelques soucis techniques qui nous ont fait perdre plus d’une heure. Puis le vent s’est levé plus tôt que prévu au sommet. J’ai décidé de faire demi-tour et de retenter ma chance dès qu’une fenêtre météo se présentera», a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux.

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L’ultra-légèreté, un style controverse

Ancien marathonien, Andrews ne s’est tourné vers l’alpinisme de vitesse qu’à 31 ans. Depuis, il a battu plusieurs records au Népal, notamment à l’Ama Dablam (6812 m) et au Manaslu (8163 m), grâce à son style ultra-léger: baskets aux pieds, short et équipement minimal. Pour cette tentative sur l’Everest, il comptait une nouvelle fois miser sur des chaussures légères pour gagner du temps — un pari risqué qui a justement compromis sa première ascension.

Ce choix lui vaut de nombreuses critiques. Certains alpinistes lui reprochent de sous-estimer les dangers de la montagne. «J’ai un profond respect pour l’alpinisme classique, mais j’apporte une autre approche de la montagne», répond Andrews. Pour atteindre ses objectifs, il affirme s’entraîner même après des journées d’effort à plus de 5000 mètres, en pédalant sur un vélo d’intérieur avec un masque d’hypoxie.

Egloff attend sa fenêtre météo

Tandis qu’Andrews prépare une seconde tentative, Egloff a choisi d’attendre une fenêtre météo plus favorable, prévue pour la fin mai. Il entamait son ascension ce vendredi à 14h15 (heure suisse).

Alors, qui sera le plus rapide sur le toit du monde? Blick vous tiendra informés de cette course vertigineuse.


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