Il réclame un Premier ministre de gauche
Pour le Parti socialiste français, c'est irrévocable: François Bayrou doit dire «au revoir»

Le Parti socialiste maintient sa décision de voter contre la confiance au gouvernement le 8 septembre, selon Olivier Faure. Le premier secrétaire du PS attend que François Bayrou dise 'au revoir' et réclame un Premier ministre de gauche.
Publié: 31.08.2025 à 14:27 heures
|
Dernière mise à jour: 31.08.2025 à 15:04 heures
Partager
Écouter
La gauche réclame le départ de François Bayrou.
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

La décision du Parti socialiste de voter contre la confiance au gouvernement le 8 septembre «est irrévocable», a assuré dimanche son premier secrétaire Olivier Faure, qui attend de François Bayrou qu'il dise «au revoir». «Le seul mot que j'attends de lui maintenant, c'est de dire au revoir», a déclaré sur BFMTV M. Faure, selon qui le Premier ministre «fait une tournée d'adieux» en multipliant les prises de parole, comme dimanche soir où le Premier ministre sera interviewé sur quatre chaînes d'information.

François Bayrou, qui n'est «pas un interlocuteur fiable», «sait que le 8 septembre, il devra partir» et les socialistes n'iront le rencontrer jeudi à son invitation à Matignon que «par esprit républicain». «La décision que nous avons prise est irrévocable et donc il n'y a aucun suspense», a-t-il répété.

Ils réclament un Premier ministre de gauche

M. Faure a de nouveau réclamé que le président de la République Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de gauche, promettant de «gouverner non pas par la force, mais par la conviction» en renonçant à l'article 49.3 de la Constitution, ce qui supposera de trouver des compromis avec d'autre forces politiques.

Invité du Grand Rendez-vous sur Europe1/Cnews/Les Echos, le député PS Jérôme Guedj a expliqué que «cela suppose que les parlementaires du socle commun Renaissance, MoDem, Horizon, peut-être même LR, acceptent de faire ce que nous, nous avons fait en janvier dernier, c'est à dire de ne pas censurer François Bayrou».

Quant à la menace de Jean-Luc Mélenchon, qui veut provoquer une présidentielle anticipée, de «clouer tout de suite» tout Premier ministre non insoumis, Olivier Faure a mis «au défi» le leader LFI «de dire que ses députés voteraient contre la taxe Zucman (sur les hauts patrimoines) et contre un gouvernement qui suspend la réforme des retraites». Jean-Luc Mélenchon «aura du mal à expliquer qu'un gouvernement de gauche est censuré par La France insoumise», a-t-il jugé.

En cas de dissolution, M. Faure a cependant répété qu'il pourrait y avoir une alliance électorale avec LFI «chaque fois qu'il y a une menace de victoire de l'extrême droite». LFI «peut être un partenaire électoral dans un certain nombre de circonscriptions (...) Je ne pourrai plus jamais me regarder dans un miroir si j'ai moi même indirectement participé à l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir», a-t-il argumenté.

Un «accélérateur de crise» pour le RN

De son côté, le RN n'a pas des propos tendres. En demandant un vote de confiance à l'Assemblée nationale, Bayrou est «l'accélérateur» d'une «crise politique, peut-être même économique», a accusé dimanche sur RTL le vice-président du RN, Sébastien Chenu. «C'est François Bayrou lui même qui a avancé un peu le calendrier puisque cette demande de confiance n'était pas prévue (...) Il est en cela d'ailleurs prescripteur d'une crise politique, peut-être même d'ailleurs économique. Il en est en tout cas l'accélérateur», a affirmé le député du Nord.

«François Bayrou est l'accélérateur de l'instabilité et en cela, ils portent une lourde responsabilité", a insisté Sébastien Chenu, accusant aussi le président de la République Emmanuel Macron d'être «le grand organisateur» de «l'instabilité politique» avec la dissolution. «La stabilité c'est nous (...) c'est le Rassemblement national», a revendiqué ce proche de Marine Le Pen, affirmant que son parti se «battr(a)» en cas de dissolution pour obtenir une majorité absolue à l'Assemblée. «Nous allons nous battre pour dire aux Français 'faites nous confiance, laissez nous aux manettes'», a-t-il dit, soulignant que «les Français ont vu ce que c'était qu'une Assemblée sans majorité». 

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus