Au moins neuf guérilleros tués
La Colombie bombarde sa frontière avec le Venezuela

L'armée colombienne a tué neuf guérilleros lors d'un bombardement près de la frontière vénézuélienne. Cette opération s'inscrit dans une série d'attaques contre les groupes armés liés au trafic de cocaïne, dans un contexte de tensions régionales.
Publié: 06:32 heures
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Dernière mise à jour: 06:34 heures
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Une patrouille vénézuélienne autour du pont international Simon Bolivar à la frontière avec la Colombie, le 16 octobre 2025.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Neuf guérilleros ont été tués lors d'un bombardement de l'armée colombienne près de la frontière avec le Venezuela, a indiqué à l'AFP une source au ministère de la Défense vendredi. Cette frappe aérienne, qui a eu lieu dans le département d'Arauca (nord-est), fait suite à une précédente dans le sud-est du pays cette semaine qui avait tué 19 membres d'une guérilla. Le président colombien Gustavo Petro intensifie les attaques contre les groupes armés impliqués dans le trafic de cocaïne, dans un contexte de tensions liées au déploiement des Etats-Unis dans les Caraïbes visant à mettre fin, selon Washington, au narcotrafic.

Les deux groupes rebelles visées par les forces armées sont commandées par Ivan Mordisco, le pseudonyme du criminel le plus recherché du pays, un ancien des Farc (armées révolutionnaires de Colombie) qui a rejeté l'accord de paix de 2016 avec Bogota, et le désarmement prévu. Selon les médias locaux, une enquête est en cours pour déterminer si Antonio Medina, un haut responsable rebelle à l'origine d'un conflit sanglant entre les ex-Farc et la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN), figure parmi les victimes à Arauca.

Les Etats-Unis de Donald Trump ont récemment imposé des sanctions visant Gustavo Petro et ses proches et ont retiré à la Colombie le statut de pays allié dans la lutte contre le narcotrafic, estimant que le gouvernement de gauche n'en faisait pas assez pour freiner la production de cocaïne. Le président colombien assure que les forces de l'ordre utilisent tous les moyens possibles pour lutter contre les groupes armés et critique les Etats-Unis, qu'il juge responsables de ne pas mettre fin à la consommation de drogue. Or les experts soulignent que les groupes criminels se sont renforcés sous la politique de Gustavo Petro visant à négocier leur désarmement. Le chef de l'Etat colombien a proposé la paix à Ivan Mordisco, qui s'est retiré des négociations.

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