Lâché par les républicains
Ce proche de Trump essuie un revers politique à cause de sa «tendance nazie»

Paul Ingrassia, choisi par Donald Trump pour diriger l’agence d’éthique de la fonction publique, retire sa candidature après la révélation de messages où il se dit avoir «une tendance nazie». Ses propos racistes ont provoqué un tollé avant même son audition au Sénat.
Publié: 05:33 heures
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Dernière mise à jour: 06:12 heures
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Paul Ingrassia retire sa candidature après la révélation de messages où il admet une «tendance nazie».
Photo: AP
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ATS Agence télégraphique suisse

Le choix de Donald Trump pour diriger l'agence américaine chargée des questions d'éthique dans la fonction publique a annoncé mardi retirer sa candidature. En cause la divulgation par la presse de sa «tendance nazie».

Le média américain Politico avait publié lundi des messages envoyés selon lui par Paul Ingrassia, qui occupe actuellement le poste de chargé de liaison de la Maison Blanche pour le ministère de la Sécurité intérieure, sur un groupe privé: celui-ci y affirme notamment avoir «une tendance nazie» et utilise le terme «moulignon», une injure raciste de l'argo italo-américain visant les personnes noires.

«Je ne dispose malheureusement pas d'un nombre suffisant de voix de républicains à l'heure actuelle», a expliqué Paul Ingrassia sur X, assurant qu'il ne se rendrait donc pas à l'audition de confirmation prévue jeudi devant une commission du Sénat. Le parti républicain, le camp du président Donald Trump, dispose d'une courte majorité au Sénat.

Protéger les fonctionnaires de discrimination

L'Office of Special Counsel (OSC), l'agence pour laquelle Paul Ingrassia était candidat, est chargé de protéger les fonctionnaires de diverses pratiques abusives, notamment la discrimination.

Parmi les messages diffusés par Politico, figure une diatribe contre le jour férié commémorant Martin Luther King, héros de la lutte contre la ségrégation raciale. Cette journée «devrait être supprimée et jetée dans le septième cercle de l'enfer, là où est sa place», écrit Paul Ingrassia en janvier 2024, selon Politico.

Interrogé par le média, l'avocat de Paul Ingrassia, Edward Andrew Paltzik, a évoqué, sans confirmer leur authenticité, des messages «sortis de leur contexte» et empreints d'"autodérision et d'humour satirique».

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