Les Etats-Unis ont proposé à l'Ukraine des garanties de sécurité similaires à celles qu'elle recevrait dans le cadre d'une adhésion à l'OTAN, rapporte le quotidien américain «Politico». L’information, révélée lundi soir (heure locale) par le journal, s’appuie sur plusieurs sources au sein de l’administration américaine.
Ce serait la promesse sécuritaire la plus forte jamais formulée par Washington envers Kiev. Mais derrière cette main tendue, la pression est bien réelle. Car l’offre s’accompagne d’un message clair: l’Ukraine doit accepter maintenant. Faute de quoi, le prochain paquet de garanties serait nettement moins généreux.
«Des garanties similaires à celles de l'article 5»
D’après «Politico», le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens hésitent à conclure un accord qui ne comporterait pas de garantie de sécurité américaine explicite. Or, c’est précisément sur ce point que les Etats-Unis entendent frapper fort.
«La base de cet accord repose essentiellement sur des garanties très solides, similaires à celles prévues par l’article 5», a affirmé un haut fonctionnaire américain cité par «Politico». «Ces garanties ne seront pas éternelles. Elles s’appliquent pour l’instant, dans le cas où une solution positive serait trouvée.»
En réalité, ces engagements ne sortent pas de nulle part. Ils figurent déjà dans le plan de paix américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Washington avait toutefois posé des conditions strictes, notamment la suspension des garanties si Kiev lançait une attaque de son côté.
Trump évoque une «franchise» temporelle
Interrogé lundi à la Maison Blanche, Donald Trump s’est montré optimiste, mais prudent. «Je pense que nous sommes plus proches que jamais, et nous verrons ce que nous pouvons accomplir», a déclaré le président américain, à propos d’un possible accord de paix.
Questionné sur l’existence d’un ultimatum lié aux garanties de sécurité, Trump est resté évasif: «La date limite, c’est le moment où nous pouvons le mettre en œuvre», a-t-il répondu.
En parallèle, les discussions s’intensifient en coulisses. Le représentant spécial de l’administration américaine, Steve Witkoff, le conseiller et gendre de Trump, Jared Kushner, ainsi que Volodymyr Zelensky, se réunissent actuellement à Berlin avec des responsables ukrainiens et européens.