Donald Trump l'a exigé ce mercredi, deux jours avant de retrouver le président russe en Alaska: il veut une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même le plus rapidement possible. «Certaines grandes choses peuvent être acquises lors de la première rencontre – cela sera une rencontre très importante – mais elle prépare le terrain pour une deuxième réunion», a déclaré le président américain au terme d'une visioconférence avec des dirigeants européens et Volodymyr Zelensky.
L'activité diplomatique bat en effet son plein depuis l'annonce du sommet à Anchorage, en Alaska, dont les Européens redoutaient qu'il ne débouche sur une issue défavorable à l'Ukraine, après trois ans et demi de conflit. Mais le président américain les a visiblement rassurés ce mercredi. «Nous espérons que le thème central de la réunion» en Alaska sera «un cessez-le-feu immédiat», a déclaré Zelensky, pour lequel «des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie» refuse une trêve.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a évoqué une chance «réelle» de cessez-le-feu, grâce à Donald Trump. L'Ukraine «doit être à la table» lors des prochaines «réunions», a réclamé de son côté Friedrich Merz, rappelant la position des Européens selon laquelle la «ligne de contact» (ligne de front) devait «être le point de départ» d'éventuelles négociations territoriales. L'Ukraine «est prête à discuter de questions territoriales» mais pas d'«une reconnaissance légale» de l'occupation par la Russie de certaines parties de son territoire, a aussi dit Friedrich Merz.
«En Europe, dans un pays neutre»
Concernant cette réunion trilatérale évoquée ce mercredi par Donald Trump, «nous souhaitons qu'elle puisse se tenir en Europe, dans un pays neutre qui soit accepté par toutes les parties», a déclaré le président français Emmanuel Macron à la presse après la visioconférence.
«Les questions territoriales qui relèvent de l'Ukraine ne peuvent être négociées, ne seront négociées que par le président ukrainien», a ajouté le président français, pour qui «il n'y a pas aujourd'hui, de manière sérieuse, des schémas d'échanges territoriaux qui sont sur la table».
Du côté de la Russie, un responsable du ministère des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé «insignifiantes» les consultations des Européens avec Washington.