Une évaluation top secrète du gouvernement américain provoque un choc à Washington. Ce document hautement classifié conclut que la Chine l’emporterait sur les forces américaines en cas de guerre autour de Taïwan.
Selon le «New York Times», des simulations menées par le Pentagone montrent que Pékin pourrait anéantir une partie majeure de l’arsenal américain déployé dans la région: porte-avions, navires de guerre, systèmes antimissiles, voire réseaux satellitaires. Les Etats-Unis, trop dépendants d’armes coûteuses et sophistiquées, peineraient à rivaliser avec la capacité chinoise à produire en masse des systèmes plus simples et bien moins chers.
Le rapport va plus loin: la Chine aurait désormais la capacité de neutraliser des atouts américains critiques dès les premières heures d’un conflit, avant même que les forces américaines n’atteignent Taïwan. Cette mise en garde intervient alors que Pékin a appelé Washington à faire preuve de «la plus grande prudence» sur la question taïwanaise.
Un arsenal en pleine expansion
Transmis l’an dernier à la Maison Blanche, le document relève l’essor fulgurant des capacités militaires chinoises. Pékin disposerait de vastes réserves de missiles accumulées sur 20 ans, un avantage qui placerait les forces américaines en position défavorable dans la région indo-pacifique.
L’évaluation évoque notamment un arsenal d’environ 600 armes hypersoniques, «capables d’atteindre cinq fois la vitesse du son et difficiles à intercepter». Lors de la présentation d'une ancienne version du briefing en 2021, un haut responsable de la sécurité nationale de Joe Biden aurait «pâli», confie un témoin, en découvrant que «chaque atout que nous avions dans notre manche, les Chinois l’avaient en plusieurs exemplaires, avec des systèmes de secours à répétition».
Des systèmes américains dépassés
Même le porte-avions USS Gerald R. Ford, fleuron de la flotte américaine mis en service en 2022 et facturé 13 milliards de dollars, ne serait pas en mesure de survivre à une attaque chinoise. Et ce, malgré les nouvelles technologies, notamment des réacteurs nucléaires.
Conçu pour dominer des adversaires moins puissants, son système de défense serait «fatalement vulnérable aux nouvelles formes d’attaque», selon l’évaluation. Le rapport souligne aussi l’incapacité actuelle des Etats-Unis à produire armes et munitions au rythme nécessaire pour soutenir un conflit prolongé face à une grande puissance.
Des simulations alarmantes
Les avertissements ne datent pas d’hier. Lors d’exercices militaires internes simulant une confrontation avec la Chine, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, avait déjà résumé la situation: «Nous perdons à chaque fois.» Il prédisait que des missiles hypersoniques chinois pourraient détruire un porte-avions en quelques minutes.
Washington est en outre fragilisé par l’épuisement de ses stocks d’armes, déjà mobilisés pour le soutien à l’Ukraine et à Israël. Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avait d’ailleurs averti que les Etats-Unis seraient rapidement à court de munitions essentielles en cas de guerre contre la Chine.
Vers un conflit en 2027?
La Chine considère Taïwan comme une partie inséparable de son territoire et affirme que la réunification doit avoir lieu, y compris par la force si nécessaire. Taïwan, de son côté, se pose en nation souveraine.
Même si Pékin n’a annoncé aucun calendrier, plusieurs services de renseignement occidentaux estiment que la Chine pourrait se préparer à tenter une prise de contrôle de l’île vers 2027. Une date qui coïncide avec les objectifs de modernisation militaire fixés par Xi Jinping.