«Fièrement négocié»
Trump co-signe un accord de cessez-le feu entre la Thaïlande et le Cambodge

Donald Trump a co-signé un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande à Kuala Lumpur. Présenté par le président américain comme un «grand accord de paix», le deal acte plutôt une trêve entre les deux voisins.
Publié: 26.10.2025 à 07:02 heures
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Le cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge a été signé à Kuala Lumpur, en présence de Donald Trump.
Photo: MOHD RASFAN / POOL
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ATS Agence télégraphique suisse

Donald Trump a co-signé dimanche un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, peu après son arrivée en Malaisie. Il est en visite d’une journée à Kuala Lumpur à l’occasion d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) et se rendra ensuite au Japon et en Corée du Sud.

L’accord a été signé dans la capitale malaisienne par les Premiers ministres cambodgien Hun Manet et thaïlandais Anutin Charnvirakul, ainsi que par le président américain. La Malaisie, qui assure la présidence tournante de l’Asean et a joué un rôle important dans les négociations, présente ce texte comme un accord de cessez-le-feu – et non comme un accord de paix.

Le Cambodge et la Thaïlande se sont affrontés à leur frontière durant cinq jours en juillet, mobilisant troupes au sol, artillerie et aviation. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué l’évacuation de plus de 300'000 civils, tandis que leur différend ancien porte sur le tracé de certaines parties de la frontière.

Pas de résolution définitive

Les deux pays d’Asie du Sud-Est avaient conclu un cessez-le-feu fin juillet, notamment à la suite d’une intervention de Donald Trump. En route pour la Malaisie, il avait salué un «Grand Accord de Paix» qu’il affirme avoir «fièrement négocié» entre les deux pays.

Mais l'accord signé dimanche est présenté par la Malaisie, qui assure la présidence tournante de l'Asean et a joué un rôle important dans les négociations, comme un accord de cessez-le-feu. Et non comme un accord de paix..

Le ministre malaisien des Affaires étrangères Mohamad Hasan, qui a suivi de près les discussions, a indiqué samedi que le nouvel accord prévoit la mise en place d’observateurs régionaux dans les zones frontalières disputées. Il a précisé que l’objectif est d’éviter toute nouvelle violation du cessez-le-feu.

Trêve fragile

«Nous voulons qu’il n’y ait plus de violations du cessez-le-feu», a-t-il expliqué. «Les deux pays doivent retirer leurs armes lourdes des zones concernées et, dans un second temps, s’efforcer de déminer» le long de leur frontière, a-t-il souligné.

Des dizaines de Cambodgiens vivent toujours dans des camps de fortune après avoir été expulsés de villages frontaliers que la Thaïlande considère comme faisant partie de son territoire. De son côté, la Thaïlande s’était dite prête à négocier avec le Cambodge, à condition qu’il retire ses armes lourdes des zones frontalières, démine ces territoires, sévisse davantage contre les réseaux d’escroquerie en ligne et déplace ses ressortissants hors des zones revendiquées par les autorités thaïlandaises.

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