Trois personnes sont portées disparues après que des pluies diluviennes tombées dans la nuit ont provoqué des inondations dans le sud de l'Espagne, a annoncé dimanche la Garde civile. Celle-ci a appelé la population à «une extrême précaution». L'Espagne est en première ligne du dérèglement climatique en Europe, avec ces dernières années des épisodes de canicule plus longs en été et des cas de pluies torrentielles générées par la hausse des gaz à effet de serre engendrée par l'activité humaine.
Dimanche, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient dans la nuit les rues de plusieurs villages du sud de l'Espagne inondées, les services de secours s'attelant de leur côté à nettoyer dans la matinée. «Nous poursuivons les recherches pour retrouver trois personnes disparues après les fortes pluies qui se sont abattues», deux près de Malaga et la troisième non loin de Grenade, a indiqué dans l'après-midi la Garde civile sur le réseau social X.
Dans la région de Valence
L'agence météorologique nationale espagnole (Aemet) a, pour sa part, abaissé en fin de matinée de rouge à orange son niveau d'alerte en Andalousie, mais les fortes pluies se concentrent désormais dans sur le littoral la région de Valence, endeuillée il y a un peu plus d'un an.
«Pluies torrentielles sur la côte sud de Valence» avec «risque d'inondations et de crues soudaines», a alerté l'Aemet sur X. Cette alerte rouge est en vigueur «en principe jusqu'à 19h59» dimanche. La région de Murcie, voisine de celle de Valence, était également touchée par de violentes pluies dimanche.
Autorités régionales en première ligne
Ces nouvelles pluies diluviennes interviennent un peu plus d'un an après les grandes inondations d'octobre 2024 qui avaient causé plus de 230 morts en Espagne, principalement dans la région de Valence. La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l'alerte et des secours, sur fond de polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur les compétences des uns et des autres dans ces domaines.
Plus d'un an après la tragédie, l'enquête sur la réponse des autorités régionales ce jour-là reste un feuilleton très suivi par les médias espagnols. Cible des critiques, le président régional de droite, Carlos Mazón, avait fini par démissionner début novembre face à la pression populaire. En Espagne, pays très décentralisé, la gestion des catastrophes - notamment climatiques - relève de la responsabilité des autorités régionales.