Quinze employés présents
Des rebelles houthis font une descente dans un bâtiment de l'ONU

Les rebelles houthis du Yémen ont fait une descente dans un bâtiment de l'ONU à Sanaa samedi. Quinze employés internationaux étaient présents, mais tous sont sains et saufs selon un porte-parole de l'ONU.
Publié: 18.10.2025 à 22:06 heures
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Les rebelles houthis soupçonnent d'espionnage les employés de l'ONU, avait affirmé un haut responsable houthi à l'AFP.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Les rebelles houthis du Yémen ont effectué samedi une descente dans un bâtiment de l'ONU, a indiqué à l'AFP un responsable des Nations unies, précisant que tous les employés de l'organisation étaient sains et saufs.

Des forces de sécurité houthies sont entrées «sans y être autorisées» dans le complexe onusien à Sanaa, a affirmé à l'AFP Jean Alam, porte-parole du coordinateur résident de l'ONU au Yémen.

«Quinze employés internationaux de l'ONU» se trouvaient sur place au moment de l'opération, et selon «les dernières informations, tout le personnel présent dans le complexe est sain et sauf et a pu contacter sa famille», a-t-il ajouté.

Pas la première fois

Les rebelles avaient déjà pris d'assaut des bureaux de l'ONU à Sanaa le 31 août, détenant plus de 11 employés, selon l'ONU. Ils sont soupçonnés d'espionnage au profit des Etats-Unis et d'Israël, avait affirmé un haut responsable houthi à l'AFP.

Le raid de samedi intervient alors que des dizaines de membres de l'ONU ont été arrêtés ces derniers mois dans les régions contrôlées par les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran.

Au total, 53 employés de l'ONU sont aux mains des Houthis, et «nous continuerons à appeler à la fin de leur détention arbitraire», a déclaré samedi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, précisant être sans nouvelles de certains depuis des années.

Il réagissait à un discours télévisé jeudi du chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, lors duquel il a affirmé que ses forces avaient démantelé «l'une des cellules d'espionnage les plus dangereuses», présentée comme «liée à des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial et l'Unicef».

«Dangereuses et inacceptables»

Des accusations qualifiées par Stéphane Dujarric de «dangereuses et inacceptables», ajoutant qu'elles «mettent gravement en danger la sécurité du personnel onusien et des travailleurs humanitaires, et compromettent les opérations vitales de secours».

Mi-septembre, le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire au Yémen a été officiellement transféré de Sanaa, la capitale aux mains des Houthis, à Aden, la capitale provisoire du gouvernement internationalement reconnu.

Dix ans de guerre civile ont plongé le Yémen, l'un des pays les plus pauvres de la péninsule arabique, dans l'une des pires crises humanitaires au monde, selon l'ONU.

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