Tokyo a émis une «vigoureuse protestation» à l'encontre de Pékin, affirmant avoir constaté samedi une «intrusion» dans son espace aérien et ses eaux territoriales au niveau d'îles disputées.
Ces îles inhabitées, connues sous le nom de Diaoyu en Chine et Senkaku au Japon, sont administrées par Tokyo mais Pékin les revendique. Elles sont un point de tension régulier entre les deux pays.
Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Takehiro Funakoshi a émis une «vigoureuse protestation» à l'adresse de l'ambassadeur de Chine, indique un communiqué de la diplomatie japonaise publié samedi soir, «en raison de l'intrusion de quatre navires des gardes-côtes chinois dans les eaux territoriales japonaises autour des îles Senkaku et de la violation de l'espace aérien japonais par un hélicoptère».
Avions de chasse dépêchés
D'après le ministère nippon de la Défense, ce dernier appareil a décollé d'un des navires des gardes-côtes et volé dans l'espace aérien japonais pendant une quinzaine de minutes samedi. «Les forces (japonaises) d'autodéfense ont réagi en dépêchant des avions de chasse», a décrit cette source.
Selon le diffuseur public NHK et d'autres médias locaux, c'est la première fois qu'un hélicoptère des autorités chinoises viole l'espace aérien japonais au niveau de ces îles disputées.
Liu Dejun, porte-parole des gardes-côtes chinois, a, lui, affirmé qu'un avion civil japonais était «entré illégalement» dans la zone des îles disputées samedi, avant d'en partir au bout de cinq minutes. Un navire des gardes-côtes a «pris les mesures de contrôle nécessaires» contre l'avion et «a lancé un hélicoptère basé sur un navire pour (l')avertir et (l')expulser», a-t-il précisé dans un communiqué en ligne.
«Les îles Diaoyu et ses îles affiliées sont un territoire faisant partie de la Chine et nous exhortons le Japon à cesser immédiatement toutes les activités illégales», a-t-il encore martelé.
Pékin annonce fréquemment avoir chassé des navires et des avions japonais des environs des îles, mais des responsables japonais ont indiqué à l'AFP que les autorités chinoises annonçaient parfois des expulsions bien qu'aucune n'ait eu lieu. Les tensions entre la Chine et d'autres pays, revendiquant des territoires de la mer de Chine, ont conduit le Japon à développer ses liens avec les Philippines et les Etats-Unis.