Personne ne s'est autant approché qu'elle
Pourquoi Volodymyr Zelensky s'est-il laissé toucher le nez par une enfant de 8 ans?

Le président ukrainien a tenu un discours historique à Davos, s'est mis d'accord avec le Conseil fédéral sur la tenue d'un sommet mondial pour la paix et... s'est laissé toucher le bout du nez! Blick a suivi la scène de (très) près.
Publié: 17.01.2024 à 13:57 heures
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Personne ne s'est approché aussi près de Volodymyr Zelensky que la petite Alexandra, 8 ans: «J'ai même touché son nez!» se réjouit la jeune ukrainienne, présente e à Davos.
Photo: Samuel Schumacher
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Samuel Schumacher

Présidents, milliardaires, chefs d'entreprise: tous se sont agglutinés ce mardi autour de Volodymyr Zelensky, espérant se faire tirer le portrait avec le président ukrainien. Mais personne ne s'est approché aussi près du président ukrainien que la petite Alexandra, 8 ans: «J'ai même touché son nez! C'était mon objectif de la journée», se réjouit la jeune ukrainienne, qui s'est rendue à Davos pour raconter son enlèvement en Russie et sa libération.

Au total, Alexandra aura tâté 42 nez dans la journée. Celui de Zelensky, qu'elle a attrapé lors d'une réception à la Maison de l'Ukraine de Davos, était le 32ème. «Je quitte la Suisse avec un bon sentiment. Nous avons fait de très belles rencontres ici et je voudrais remercier la Suisse du fond du cœur», a ensuite indiqué le président ukrainien à Blick, dont le nez du journaliste fut le 41ème touché par la petite Alexandra!

Volodymyr Zelensky veut mettre en garde le monde

Si la séquence peut faire sourire, le séjour de Zelensky en Suisses a, en réalité, été tout sauf reposant. Le président n'a pratiquement rien vu du soleil de Davos. Et pour cause, son passage au WEF a été ponctué de rendez-vous:

  • Lundi soir, 21h44: arrivée en train spécial à Davos, accompagné de dizaines de soldats et d'agents de sécurité lourdement armés. Deux minutes plus tard, il s'est enfui à bord d'une limousine Mercedes noire immatriculée à Berne.

  • Tôt mardi matin: rencontre bilatérale avec le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg – pour évoquer l'envoi de nouvelles armes à l'Ukraine et du prochain sommet de l'OTAN à Washington –, suivie d'une rencontre avec 70 chefs d'entreprises, invités à investir en Ukraine: «Si vous sauvez notre économie, nous sauverons votre sécurité», a lancé le président ukrainien.

  • Plusieurs rencontres bilatérales ont ensuite eu lieu au cours de la journée, avec notamment le secrétaire d'État américain Anthony Blinken, les dirigeants de l'UE et des chefs d'État africains.

Le point d'orgue a eu lieu l'après-midi, à 14 heures, dans la grande salle du WEF: «Poutine est un prédateur», a averti Zelensky dans son allocution adressée, répétant que Russie est «un système ne fonctionne que tant qu'elle fait la guerre» et que «Poutine n'a offert aucune victoire à son peuple esclave».

Le président ukrainien, qui a porté toute la journée son traditionnel ensemble noir avec le trident ukrainien, a également mis le monde en garde contre une mauvaise évaluation des projets de la Russie: «Ceux qui pensent que cette guerre concerne l'Ukraine se trompent fondamentalement. Le régime russe ne s'arrêtera pas aux frontières.»

Dans son discours et sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a également continué de chercher le soutien des continents africains, sud-américains et asiatiques, lesquels ont, pour la plupart, manifesté leur souhait de rester en dehors du conflit: «Nous avons besoin de vous, nous avons besoin de tout le monde pour gagner cette guerre et assurer la paix», leur a lancé le président ukrainien. Et de conclure: «Aucun pays en Europe n'a une armée comme la nôtre, aucun n'a des hommes et des femmes aussi courageux que nous. Mais on ne pourra pas maîtriser la menace russe seuls»

Zelensky reviendra en Suisse cette année

Finalement, que retient-on de la visite hyper-médiatisée du président ukrainien à Davos? Uniquement de belles paroles? «Pas du tout», rétorque Igor Zhovkva, directeur adjoint du bureau de Zelensky, à Blick: «Nous reviendrons en Suisse cette année et organiserons le sommet mondial pour la paix avec la suisse et 82 pays partenaires.»

Lors du sommet, tous s'engageront à signer la proposition de paix ukrainienne, élaborée en dix points. Selon cette proposition, la Russie doit se retirer complètement d'Ukraine, libérer tous les enfants enlevés et les soldats capturés et se soumettre à un tribunal international spécial. Une proposition que soutient la Suisse.

On ne sait toutefois pas exactement quand exactement le président ukrainien reviendra et où le sommet aura lieu. Mais «c'est sûr», confirme sa délégation. En attendant, Volodymyr Zelensky retrouvera sous peu l'hiver ukrainien, aussi glacial que celui de Davos.

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