Ouverture de la COP30 lundi
Lula lance un fonds d'un nouveau genre pour protéger les forêts

Lula inaugure à Bélem un fonds pour la protection des forêts tropicales. La Norvège promet jusqu'à 3 milliards de dollars, la France 500 millions d'euros. Ce mécanisme unique vise à inciter financièrement les pays à préserver leurs forêts.
Publié: 20:22 heures
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Dernière mise à jour: 21:27 heures
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Lula espère récolter 25 milliards de dollars auprès de gouvernements «sponsors».
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président brésilien Lula a lancé jeudi un fonds inédit destiné à préserver les forêts tropicales. Plusieurs pays européens ont déjà annoncé des contributions substantielles, en prélude à la COP30 à Bélem.

Cette Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF) «sera l'un des principaux résultats concrets» de la conférence de l'ONU sur le climat, a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva lors du lancement officiel, dans la ville amazonienne. Le Brésil s'est déjà engagé à apporter un milliard de dollars, sur les 25 milliards qu'il espère récolter auprès de gouvernements «sponsors».

Macron annonce un soutien «d'ici 2030»

La Norvège a proposé jeudi d'allouer trois fois plus, jusqu'à 3 milliards de dollars sous conditions, et a elle-même affirmé dans un communiqué que l'Indonésie contribuerait à hauteur d'un milliard de dollars.

Emmanuel Macron est venu annoncer à Bélem que la France apporterait «d'ici 2030 un soutien supplémentaire de 500 millions d'euros qui pourrait être contribué à la TFFF». L'Allemagne contribuera aussi mais n'a pas donné de montant, selon des sources proches du gouvernement. Le Portugal participera à hauteur du montant symbolique d'un million d'euros. 

Fonctionnement original

Le fonctionnement de ce fonds pour les forêts est original: les financements seront investis sur les marchés, et les gains serviront à verser chaque année à des pays en développement une somme pour chaque hectare préservé de forêt, puissant frein au changement climatique et réservoir de biodiversité.

La majeure partie des forêts primaires mondiales se situent dans les pays tropicaux les plus pauvres, où il est plus rentable d'abattre des arbres que de les préserver, d'où l'idée de créer ce fonds. Brésil, Indonésie et République démocratique du Congo pourraient, en théorie, empocher chacun des centaines de millions de dollars par an s'ils parvenaient à éradiquer la déforestation.

Le Royaume-Uni et la Finlande refusent

D'autres Etats ne prévoient en revanche pas de participer à ce stade: le Royaume-Uni a annoncé qu'il ne le financerait pas directement et une source au sein de la délégation finlandaise a affirmé à l'AFP sur place qu'il est «difficile de trouver de nouvelles ressources» à l'heure où de nombreux pays dans le monde traversent des difficultés budgétaires.

S'il atteint ses objectifs, le Brésil espère attirer ensuite 100 milliards de dollars supplémentaires d'investisseurs privés, en priorité des fonds de pensions et des fonds souverains.

«Un tel fonds qui va permettre de nous aider vient à point nommé», a affirmé à l'AFP à Bélem Abe Assamdi, représentant de la Côte d'Ivoire à la COP au Brésil, dont le pays s'est fixé pour objectif d'avoir 20% de son territoire en forêt, a-t-il rappelé.

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