Rapport avant la COP30
L'année 2025 en passe d'être la 2e ou la 3e la plus chaude

L'année 2025 s'annonce comme l'une des plus chaudes jamais enregistrées, avec des concentrations record de CO2. Le rapport de l'OMM, publié avant la COP30 à Bélem, souligne l'urgence climatique et la difficulté de limiter le réchauffement à 1,5°C.
Publié: 16:46 heures
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Autour du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les chefs d'Etat de la planète se penchent sur le climat à Bélem.
Photo: Eraldo Peres
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ATS Agence télégraphique suisse

L'année 2025 est en passe de devenir la 2e ou la 3e année la plus chaude jamais enregistrée, alors que des concentrations records de CO2 dans l'atmosphère alimentent le réchauffement climatique. Le rapport publié jeudi en prélude à la COP30 à Bélem donne le ton.

Les 11 dernières années (2015-2025) figurent d'ores et déjà chacune parmi les 11 années les plus chaudes sur les 176 années d'observation, avec les trois dernières années (2025, 2024 et 2023) qui ressortent comme les trois années les plus chaudes depuis les débuts des relevés, selon le rapport de l'OMM qui fait partie d'une série d'états des lieux du climat dressés par des agences onusiennes en perspective de la COP30.

«Cette période sans précédent de températures élevées, conjuguée à l'augmentation record des émissions de gaz à effet de serre l'an dernier, montre clairement qu'il sera pratiquement impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C dans les prochaines années sans dépasser temporairement cet objectif.

Toujours possible

Mais la science est tout aussi claire sur le fait qu'il est toujours possible et essentiel de ramener les températures sous 1,5°C d'ici la fin du siècle», déclare la secrétaire générale de l'OMM, Celeste Saulo.

De janvier à août 2025, la température moyenne à la surface de la planète a été 1,42°C au-dessus de la moyenne pré-industrielle, selon l'organisation onusienne.

Si la température moyenne depuis le début de l'année est légèrement inférieure au record de température de 2024 (+1,55°C au-dessus de la moyenne pré-industrielle), c'est parce que le phénomène El Niño, qui avait contribué à atteindre des températures extrêmes, a laissé place en 2025 à des conditions neutres ou de type La Niña.

La Niña est un phénomène naturel qui refroidit les eaux de surface dans le centre et l'est du Pacifique équatorial et tend à refroidir les températures mondiales ainsi qu'à renforcer les ouragans dans l'Atlantique.

Hausse du niveau de la mer

En revanche, la température des océans continue d'augmenter en 2025, selon des données préliminaires de l'OMM. Les océans se réchauffent à une vitesse particulièrement rapide, ce qui met en danger les écosystèmes marins, la biodiversité et la capacité des océans à être des puits de carbone. En outre, le réchauffement des océans alimente les tempêtes tropicales et subtropicales.

Le réchauffement des océans, combiné à la fonte des glaces, a donné lieu à une hausse du niveau de la mer de 4,1 millimètres par an entre 2016 et 2025, un rythme presque doublé par rapport à la hausse de 2,1 millimètres par an entre 1993 et 2002, souligne encore l'OMM.

En 2024, les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (le CO2, le méthane et le protoxyde d'azote) ont atteint des niveaux inégalés dans l'histoire récente. La concentration de CO2 dans l'atmosphère est ainsi passée de 278 ppm (parts par million) en 1750 à 423,9 ppm en 2024. La hausse entre 2023 et 2024 a été de 3,5 ppm, soit une augmentation record dans l'histoire récente des observations.

L'OMM constate enfin que les évènements météorologiques extrêmes (inondations, feux de forêt, vagues de chaleur, cyclones...), rendus plus fréquents par le réchauffement climatique, se sont encore succédé ces derniers mois.

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