Mais Pyongyang s'en fiche
La Corée du Sud suspend ses émissions de propagande vers le Nord

Séoul suspend ses émissions radio de propagande vers la Corée du Nord, une mesure visant à réduire les tensions. La «Voix de la Liberté», diffusant depuis 1962, cesse ses transmissions dans le cadre des efforts de dialogue avec Pyongyang.
Publié: 01.09.2025 à 08:24 heures
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La Corée du Sud monte et démonte ses dispositifs de propagande au gré des relations avec le Nord, comme ici en 2018.
Photo: imago/Kyodo News
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ATS Agence télégraphique suisse

Séoul a annoncé lundi l'interruption de ses émissions radio de propagande destinées aux Nord-Coréens. Il s'agit de la dernière mesure en date visant à renouer le dialogue avec son voisin doté de l'arme nucléaire. Cette fréquence, la Voix de la Liberté, a commencé à émettre en 1962. Son contenu est produit par le ministère de la Défense sud-coréen. Sa diffusion a été plusieurs fois suspendue au gré des relations entre les deux pays, qui se sont opposés militairement entre 1950 et 1953 lors d'une guerre qui n'a pas débouché sur un traité de paix entre eux.

La Voix de la Liberté diffusait des informations et de la musique K-pop en Corée du Nord, pays qui contrôle étroitement l'accès de sa population à tout contenu extérieur. Cette suspension s'inscrit «dans le cadre de mesures visant à réduire les tensions militaires avec le Nord», a exposé le porte-parole du ministère de la Défense Lee Kyung-ho à la presse lundi.

Pyongyang pas intéressé

La station avait cessé d'émettre en 2004 lors d'une période de rapprochement entre les deux pays, avant de reprendre sa diffusion en 2010 dans le sillage d'une attaque à la torpille conduite par Pyongyang contre un navire de guerre sud-coréen, le Cheonan, qui a tué 46 marins.

Le chef de l'Etat, Lee Jae-myung, arrivé au pouvoir en juin, a déjà engagé des mesures d'apaisement vis-à-vis de Pyongyang, comme l'interruption de la propagande par haut-parleurs le long de la frontière intercoréenne. Mais la Corée du Nord a dit ne pas être intéressée à l'idée d'améliorer ses rapports avec Séoul. Elle a qualifié M. Lee d'"hypocrite» après des déclarations de sa part sur une dénucléarisation de la péninsule coréenne pendant une visite aux Etats-Unis, allié clé de la Corée du Sud.

Le président Lee «prétendait vouloir rétablir les relations» avec la Corée du Nord mais a révélé «sa vraie nature d'obsédé de la confrontation», a déclaré l'agence de presse officielle de Pyongyang mercredi, affirmant que le Nord n'abandonnerait pas l'arme nucléaire.

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