Des experts israéliens traquent les voleurs
Les premiers indices du casse du Louvre pointent vers un employé du musée

Après le spectaculaire vol de bijoux au Louvre à Paris, l'enquête bat son plein. L'ex-chef des services secrets israéliens a été approché pour aider à démasquer les voleurs. Une première piste mène à un employé du musée.
Publié: 25.10.2025 à 14:36 heures
|
Dernière mise à jour: 25.10.2025 à 14:37 heures
Partager
Écouter
1/4
Dimanche dernier, des cambrioleurs sont entrés dans le musée du Louvre à l'aide d'un monte-charge.
Photo: AFP
Daniel_Macher_Journalist Newsteam_Blick.ch_2-Bearbeitet.jpg
Daniel Macher

Le vol spectaculaire du Louvre a fait les grands titres dans le monde entier. Dimanche dernier, au moins quatre cambrioleurs masqués ont réussi à s'infiltrer dans le musée via un monte-charge pour dérober 88 millions d'euros de joyaux de la couronne française. Ils sont ensuite repartis avec leur butin à bord de scooters. 

Une semaine plus tard, les malfaiteurs courent toujours. Ya'akov Peri, ancien chef des services secrets israéliens Shin Bet et aujourd'hui à la tête de la société de sécurité privée CGI, a été sollicité pour aider la France à trouver les maîtres voleurs.

Il faut dire que l'Israélien s'y connaît en matière de vols d'œuvres d'art de grande valeur: en 2019, sa société avait été impliquée dans l'enquête du casse spectaculaire de la Voûte verte à Dresde. Elle avait réussi à identifier le clan Remmo et à restituer une grande partie du trésor des Saxons. 

Mais il est aussi associé à une affaire plus sombre. Ya'akov Peri est soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'affaire Christina Block en Allemagne: la milliardaire est accusée d'avoir organisé en janvier 2024 le kidnapping de ses deux plus jeunes enfants avec l'aide d'anciens membres des services secrets israéliens. Des accusations que le principal intéressé rejette catégoriquement. 

Un employé complice?

Selon le magazine «Bild», la filiale de Tel Aviv de CGI a immédiatement été chargée de l'enquête. Des informations confirmées par le CGI. «Le musée du Louvre nous a contactés. Ils veulent que nous les aidions à trouver les voleurs et à récupérer les trésors volés», indique à «Bild» Zvika Nave, CEO de la société. 

Et les premiers résultats sont déjà là. Selon les informations de «Bild» et de la chaîne israélienne Kan 11, l'équipe de Ya'akov Peri a trouvé des traces médico-légales indiquant qu'un employé du musée était complice du cambriolage. 

Un riche collectionneur derrière

Zvika Nave se montre confiant: «Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons déjà quelques indices», confirme-t-il à la chaîne israélienne N12. Les enquêteurs supposent que les voleurs ont agi pour le compte d'un riche collectionneur, les joyaux de la couronne française étant pratiquement invendables.

«Les voleurs savent qu'une fois démontés en pièces détachées, ces bijoux uniques ne valent plus qu'une fraction de leur valeur. Soit ils les vendent à un riche collectionneur, soit ils tentent de les revendre à leur propriétaire initial, l'Etat français dans ce cas», explique le chef de la CGI.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus