«Le CICR n’aide jamais à organiser ou exécuter des évacuations forcées. Cela s’applique partout où nous travaillons. Nous n’apporterions jamais notre soutien à une opération allant contre la volonté des gens ou nos principes», indique le CICR dans un communiqué publié samedi soir, qui ne précise pas ce qui a donné lieu à ce démenti très ferme.
Le Comité semble répondre aux accusations de Roman Handball, un analyste politique ukrainien qui s’exprimait dans le média en ligne Euractiv, samedi.
La Croix-Rouge dénonce des «fake news»
Dans ce qui est présenté sur ce site comme une tribune, M. Rukomeda dénonce «l’étrange comportement du Comité de la Croix Rouge et de son président, qui a annoncé la décision d’ouvrir un bureau à Rostov pour aider les terroristes russes à déporter illégalement des citoyens ukrainiens».
Pour le CICR, ces fausses informations «pourraient avoir un impact majeur sur les gens touchés par le conflit en Ukraine. Ces fausses informations mettent aussi en danger les équipes de la Croix Rouge et les bénévoles sur le terrain et pourraient menacer notre accès à des personnes qui ont besoin d’une aide urgente».
Evacuations à Soumy
Le CICR souligne avoir été impliqué dans deux «évacuations de personnes en Ukraine, qui ont pris place à Soumy le 15 et le 18 mars quand nous avons facilité la sortie volontaire de civils de la ville». «Dans les deux cas, les gens ont pris volontairement des bus qui les ont menés dans une autre ville en Ukraine Loubny», souligne le communiqué du CICR. Cette ville se trouve à l’ouest de Soumy, plus loin de la frontière russe.
L’armée russe a été accusée d’avoir forcé des milliers de civils ukrainiens fuyant en particulier la ville de Marioupol, assiégée et bombardée sans répit depuis plusieurs semaines, à se rendre en Russie.
Vendredi, Matilda Bogner, qui est la représentante du Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies en Ukraine avait indiqué n’avoir pas encore été en mesure de vérifier ces accusations.
«Nous examinons ces accusations très attentivement. Clairement, des civils sont partis de Marioupol […] et d’autres endroits dans les zones contrôlées par des groupes armés pro-russes et un certain nombre d’entre eux poursuivent leur route vers la Russie, mais nous n’avons pas été en mesure de vérifier s’il s’agit de mouvements forcés ou pas», a-t-elle déclaré vendredi lors d’un point de presse par visioconférence avec Genève.
Le président du CICR Peter Maurer s’est rendu en Ukraine et en Russie récemment pour tenter de faciliter l’action de son organisation sur le terrain.
(AFP)