Iran
Un militant et journaliste iranien se suicide après avoir demandé la libération de prisonniers

Drame en Iran : un opposant se suicide pour la liberté. Kianoosh Sanjari avait lancé un ultimatum pour la libération de prisonniers politiques, déclarant que 'la protestation est le droit de chaque citoyen iranien'.
Publié: 14.11.2024 à 14:42 heures
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AFP Agence France-Presse

Des militants des droits humains ont rendu hommage jeudi à un activiste iranien qui s'est ôté la vie quelques heures après avoir menacé de le faire sur X si quatre détenus, considérés comme prisonniers politiques, n'étaient pas libérés.

Kianoosh Sanjari, opposant aux autorités religieuses de la République islamique d'Iran, a finalement mis fin à ses jours, selon plusieurs militants et associations engagées dans la défense des droits humains. L'annonce de sa mort, généralement rapidement communiquée par les familles iraniennes lors du décès d'un proche, a également été largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Kianoosh Sanjari avait demandé la libération de la militante chevronnée Fatemeh Sepehri, de Nasreen Shakarami, mère d'un adolescent tué lors des manifestations de 2022, du rappeur Tomaj Salehi et du militant des droits civiques Arsham Rezaei.

«Nous mourrons pour l'amour de la vie, non pas de la mort»

«S'ils ne sont pas libérés de prison à 19h aujourd'hui, mercredi, et si l'annonce de leur libération n'est pas publiée sur le site des actualités de la justice, je mettrai fin à mes jours afin de protester contre le régime dictatorial de Khamenei et de ses complices», a-t-il déclaré en faisant référence au guide suprême Ali Khamenei. «Personne ne devrait être emprisonné pour avoir exprimé son opinion. La protestation est le droit de chaque citoyen iranien.»

Dans son message sur X était également écrit: «Ma vie s'achèvera après ce tweet, mais n'oublions pas que nous mourrons et mourrons encore pour l'amour de la vie, non pas de la mort».

Les circonstances exactes de son suicide n'étaient pas encore connues jeudi. La veille, l'opposant avait publié la photo d'une route, semblant avoir été prise du haut d'un immeuble de Téhéran.

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