L’enquête s’est récemment resserrée autour de plusieurs découvertes et analyses qui redéfinissent le scénario de la mort du jeune Emile, décédé en France en 2023 à 2 ans et demi. Les expertises menées après avoir trouvé, au printemps 2024, une partie de son crâne, d’un fragment de tibia et de ses vêtements ont livré des conclusions déterminantes: la lésion observée sur l’os facial ne correspond ni à une chute, ni à un accident avec un véhicule, ni à l’intervention d’un animal.
Les spécialistes estiment désormais qu’un coup volontaire porté avec force, probablement avec un objet, est la cause la plus plausible du décès du petit garçon, selon les informations du «Parisien», publiées mercredi 17 décembre. Les analyses de pollens et d’insectes ont également révélé que le corps n’a pas été abandonné immédiatement en forêt. Il aurait reposé plusieurs mois dans un espace fermé non hermétique, du type grange ou dépendance agricole, avant d’être déplacé.
La chronologie remise en question
La chronologie des premières recherches familiales révèle dorénavant un point supplémentaire. Le témoignage clé du voisin, seul repère externe disponible, montre qu’entre 17h20 et 17h30, trois membres du foyer Vedovini – le grand-père et deux adolescents – ont effectué des déplacements non corroborés par d’autres témoins. Cette séquence de 7 à 10 minutes, au cœur du hameau, reste l’un des angles morts de l’enquête.
Pour tenter de lever ces zones d’ombre, ces quatre proches ont été placés en garde à vue au printemps 2025. Aucune charge n’a été retenue, mais les juges continuent de s’intéresser à cette période précise. Début novembre, la famille est revenue au Haut-Vernet avec ses avocats pour explorer des endroits jusqu’ici ignorés et considérés désormais comme potentiellement utiles aux investigations.
Le parquet confirme que l’enquête avance toujours, appuyée par ces nouveaux éléments scientifiques et par l’analyse affinée des premières minutes qui ont suivi la disparition de l’enfant.