Donald Trump fait à nouveau les gros titres avec un message publié sur sa plateforme Truth Social. Le président américain y affirme avoir transformé Washington D.C. «en quelques semaines»: la capitale, selon lui, serait passée du statut de «l'une des villes les plus dangereuses du monde» à celui de «l'une des plus sûres». Sous sa direction, écrit-il, le gouvernement fédéral aurait mis fin au «chaos criminel», permettant aux restaurants, commerces et entreprises de prospérer.
Mais Trump accuse désormais la maire démocrate Muriel Bowser de mettre en péril ces «succès». Sous la pression des «démocrates de la gauche radicale», elle aurait décidé que la police locale ne coopérerait plus avec l’agence fédérale de l’immigration (ICE) pour les expulsions. Une «erreur catastrophique», selon le président, qui verrait là le retour de la violence.
«Je vais déclarer l'état d'urgence national»
Dans son post, il annonce des mesures drastiques: «Je vais déclarer l'état d'urgence national et, si nécessaire, procéder à la fédéralisation!!!», écrit-il dans son style typique, en majuscules. Concrètement, le litige avec le gouvernement de la ville porte sur la transmission d'informations sur les personnes séjournant ou entrant illégalement aux Etats-Unis. En déclarant l'état d'urgence national, Trump aurait davantage de pouvoirs pour intervenir politiquement. Pour des raisons juridiques, une mise en œuvre ne serait toutefois pas aussi simple que Trump l'annonce dans son post.
En effet, la criminalité violente à Washington D.C. est actuellement à son niveau le plus bas depuis des années – mais pas grâce à Trump. Selon les statistiques officielles, les meurtres et les délits violents ont déjà fortement diminué au cours des premiers mois de l'année 2025. Les observateurs mettent toutefois en garde contre le fait que la démarche de Trump pourrait faire partie d'une stratégie politique: il voudrait présenter les démocrates comme «faibles contre la criminalité» afin de marquer des points dans la campagne électorale.
Jusqu'à présent, la maire Muriel Bowser ne s'est pas directement exprimée sur la menace de Trump.