Cinquante personnes, dont 47 militaires et trois civils, ont péri quand un avion militaire Hercules C-130 a dérapé et pris feu, a expliqué le porte-parole de l'armée philippines. Un précédent bilan faisait état de 45 morts. Au total, 53 personnes ont été blessées, pour la plupart des militaires. On ignore si les pilotes ont survécu.
L'appareil transportait 96 personnes, pour la plupart des jeunes récemment diplômés allant prêter main-forte à la lutte contre l'insurrection islamiste de Jolo, quand il a raté la piste d'atterrissage sur cette île, alors que la météorologie était bonne.
Les trois personnes tuées au sol travaillaient dans une carrière proche du lieu de l'accident, a déclaré un responsable local.
Un ancien appareil américain
L'appareil qui s'est écrasé dimanche n'était pas neuf. Il appartenait auparavant à l'armée américaine et avait été récupéré en début d'année par Manille. C'était un des quatre de la flotte philippine. Deux autres sont actuellement en réparation. Le quatrième a été cloué au sol pour inspection à la suite de l'accident.
«Ce sont tous des pilotes chevronnés, ce qui fait que nous ne pouvons dire dans l'immédiat pourquoi cela s'est produit», a déclaré le porte-parole de l'armée. «Même si ces équipements militaires ne sont pas neufs, ils sont viables.»
Jolo est le bastion d'Abou Sayyaf, une organisation considérée comme terroriste par Washington qui s'est scindée en plusieurs factions dont certaines ont prêté allégeance à l'Etat islamique. Le groupe est responsable des pires attentats réalisés dans l'archipel. Il s'est aussi spécialisé dans l'enlèvement crapuleux pour obtenir une rançon.
Il s'agit du pire accident aérien de l'histoire de l'armée philippine, selon l'historien José Antonio Custodio, après le crash d'un Douglas C-47 qui avait fait 40 morts en 1971.
(ATS)