Rattrapé par ses propres scandales
La popularité de Trump est en chute libre, voici pourquoi

Donald Trump a connu de meilleurs jours. Alors que le président américain s'accorde une pause en Ecosse à partir de vendredi, la situation est difficile aux Etats-Unis. Plusieurs sujets de discorde pèsent sur son deuxième mandat et font chuter les taux d'approbation.
Publié: 25.07.2025 à 05:43 heures
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Le soutien dans son propre pays est particulièrement bas en ce moment pour Donald Trump.
Photo: keystone-sda.ch
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Daniel Macher

Au coeur de la tempête, Donald Trump a du mal à garder la tête hors de l'eau. D'après les derniers sondages, le taux de soutien pour le président américain a chuté à 41% en juin et 54% des Américains affirment qu'ils désapprouvent son travail. Voici pourquoi la popularité de Donald Trump dégringole.

Les dossiers Epstein

Les dossiers d'enquête sur Jeffrey Epstein continuent de mettre le président sous pression. Son amitié passée avec le délinquant sexuel est régulièrement rappelée à l'opinion publique. Selon les médias, plus particulièrement le «Wall Street Journal», Trump apparaîtrait plusieurs fois dans les dossiers en question. Le ministère de la Justice en aurait informé Trump dès le mois de mai, rapporte le journal.

Par ailleurs, la chaîne américaine CNN a publié ce mardi 22 juillet des photos et des vidéos jusqu'ici peu connues, montrant Trump et Epstein lors de plusieurs apparitions communes, notamment lors du mariage de Trump avec Marla Maples en 1993 et lors d'un défilé de mode de lingerie.

Les chiffres actuels le prouvent: Trump – et pas seulement le camp MAGA – n'a pas été à la hauteur dans la résolution de cette affaire. Pendant sa campagne électorale, il avait promis de faire la lumière sur ce scandale, mais dans cette affaire, seuls 17% des Américains sont satisfaits de leur président. 60% sont même convaincus que le gouvernement américain dissimule des informations sur ce scandale.

L'attaque contre l'Iran

L'attaque des Etats-Unis contre l'Iran au mois de juin a aussi contrarié certains de ses partisans. Pendant la campagne électorale, Trump avait promis au camp MAGA de mettre fin aux «guerres éternelles» au Proche-Orient et de se recentrer sur les intérêts fondamentaux de l'Amérique. Son intervention dans la guerre Iran-Israël lui a donc valu de vives critiques venant de ses rangs, certains de ses soutiens craignant des attentats en représailles.

Parmi ses partisans déçus se trouve par exemple la politicienne de droite Marjorie Taylor Greene. Elle a déclaré qu'après seulement six mois sous l'administration Trump, les Etats-Unis intervenaient à nouveau «dans les guerres à l'étranger et les changements de régime», se dirigeant ainsi vers une «troisième guerre mondiale». L'influenceur MAGA Charlie Kirk, suivi par des millions de personnes sur YouTube, affirme quant à lui que le camp de Trump est confronté à une «profonde division».

La prospérité promise

Le président avait promis une vague de prospérité au début de son mandat. Mais jusqu'à présent, la classe moyenne américaine n'en a pas ressenti les effets. Le Liberation Day a été un échec et fait chuter les cours de la bourse. Ce n'est que lorsque Trump a levé ses droits de douane que les actions sont reparties à la hausse, sans que cela n'améliore le pouvoir d'achat d'une serveuse ordinaire ou d'un entrepreneur quelconque.

Le chômage et l'inflation repartent à la hausse, le comportement des consommateurs reste modéré, d'après les indicateurs économiques. Le coût de la vie des consommateurs reste élevé. Pour ne rien arranger, avec le décret «One Big Beautiful Bill» de Trump, récemment adopté, douze millions d'Américains perdront leur assurance maladie.

La politique migratoire dure

Parmi tous ces sujets, la politique migratoire de Trump est la plus controversée. Selon CNN, 55% des citoyens américains estiment que les raids contre les migrants sans permis de séjour valable vont trop loin. En février, 45% des personnes interrogées étaient de cet avis. Cette désapprobation croissante est due en partie aux interventions musclées du service d'immigration ICE à Los Angeles.

Les agriculteurs – souvent de fidèles électeurs de Trump – souffrent particulièrement de cette vague d'expulsions. Des milliers d'ouvriers agricoles manquent à l'appel, les fruits et légumes pourrissent dans les champs. En effet, des millions d'immigrés travaillent dans l'agriculture: selon les estimations, les personnes originaires entre autres du Mexique, du Guatemala et du Venezuela représentent plus de 50% de la population. De plus, les grands chantiers, les abattoirs, les cuisines de restaurants et les maisons de soins aux Etats-Unis emploient aussi des migrants.

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