Trump «veut la paix»
La communauté internationale réagit à l'attaque des Etats-Unis sur l'Iran

La communauté internationale réagit à la suite des frappes américaines, survenues dans la nuit de samedi à dimanche en Iran. Si certains gouvernements appellent toutes les parties à la table des négociations, d'autres encouragent l'Iran à se défendre.
Publié: 15:13 heures
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Dernière mise à jour: 15:16 heures
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A Los Angeles, des manifestants appellent Trump à arrêter de «bombarder l'Iran et Gaza avec l'argent du contribuable».
Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire
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ATS Agence télégraphique suisse

Les Etats-Unis de Trump ont lancé une attaque sur trois sites nucléaires iraniens – Fordo, Natanz et Ispahan – dans la nuit de samedi à dimanche. Alors que Trump menace l'Iran d'une seconde attaque, le pays touché par les frappes militaires promet de fortes représailles, bombardant son allié Israël en réponse à cette situation.

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«Les événements de ce matin sont scandaleux et auront des conséquences éternelles», a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dénonçant le «comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel» des Etats-Unis. «L'Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple», a-t-il ajouté.

L'implication des Etats-Unis au Moyen-Orient est pourtant saluée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo de remerciements à Donald Trump. «Votre décision audacieuse de viser les installations nucléaires de l'Iran avec la puissance impressionnante et juste des États-Unis changera l'Histoire», a-t-il déclaré. 

Les attaques américaines en Iran soulèvent de vives réactions à l'international, y compris de la Suisse:

La Suisse demande «un maximum de retenue»

Le DFAE appelle dimanche toutes les parties à faire preuve «d'un maximum de retenue» après les frappes américaines. Il demande un retour immédiat à la diplomatie, et souligne l'importance du droit international humanitaire. «La Suisse se montre profondément préoccupée par l’escalade dangereuse depuis le 13 juin», ajoutent les services du conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.

L'Iran, invité à «revenir à la table des négociations

L'ONU à travers Antonio Guterres, son secrétaire général, estime que les frappes américaines contre l'Iran représente «une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide – et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde». 

La plupart des pays occidentaux exhortent ainsi Israël et l'Iran – ainsi que les Etats-Unis – à «faire un pas en arrière». La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a appelé «toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire», sur X.

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La Grande-Bretagne, tout comme l'Allemagne, appellent l'Iran à «revenir à la table des négociations» pour «parvenir à une solution diplomatique au conflit» selon le chancelier allemand Friedrich Merz. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également déclaré que «l'Iran ne doit jamais être autorisé à développer une arme nucléaire et les États-Unis ont pris des mesures pour atténuer cette menace», sur X.

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Les pays du Moyen-Orient sont préoccupés

L'Arabie saoudite «suit avec une grande préoccupation les développements en République islamique d'Iran, avec le ciblage des installations nucléaires iraniennes par les Etats-Unis», a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères. Le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines, y voyant une «escalade militaire» qui «menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient» et «met gravement en péril la stabilité régionale».

C'est également le cas de Oman – médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire – et du Qatar – médiateur entre Israël et le Hamas dans la guerre à Gaza. Les deux pays affirment que l'attaque des Etats-Unis sur l'Iran auront des conséquences catastrophiques. Oman condamne «cette agression illégale», ajoutant que «l'action entreprise par les Etats-Unis menace d'élargir l'étendue de la guerre et constitue une violation grave du droit international».

«Nous condamnons cette agression criminelle», a écrit sur Telegram le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié de l'Iran et engagé depuis 20 mois dans une guerre avec Israël dans la bande de Gaza. «Nous la considérons comme un exemple flagrant de la politique d'imposition de l'hégémonie par la force, une agression basée sur la loi de la jungle, et une violation de toutes les normes et conventions internationales».

L'Iran a «le droit de se défendre»

Le Pakistan, la seule puissance nucléaire du monde musulman pourtant alliée aux Etats-Unis, a réaffirmé le droit légitime de l'Iran «de se défendre en vertu de la Charte des Nations unies». 

Les rebelles houthis du Yémen prennent ainsi parti. Soutenus par l'Iran, ils ont dit considérer les frappes américaines comme «une déclaration de guerre» contre le peuple iranien ajoutant être prêts «à cibler les navires et les bâtiments américains en mer Rouge».

«L'humanité crie et réclame la paix»

«L'humanité crie et réclame la paix» devant les «nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient», a lancé ce dimanche le pape Léon XIV après les frappes américaines contre des sites du programme nucléaire iranien.

«Chaque membre de la communauté internationale a la responsabilité morale de mettre fin à la tragédie de la guerre, avant qu'elle ne devienne un gouffre sans fond», a déclaré le pape au terme de la prière hebdomadaire de l'Angélus, au Vatican.

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«Aucune victoire armée ne peut compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l'avenir volé. Que la diplomatie fasse taire les armes. Que les nations construisent leur avenir sur des oeuvres de paix, et non sur la violence et les conflits sanglants», a-t-il ajouté.

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