Kristi Noem s'indigne
Le gouvernement de Donald Trump défend sa stratégie agressive d'arrestations

De hauts responsables du gouvernement de Donald Trump ont défendu dimanche le recours à des tactiques musclées de contrôles et arrestations de migrants. Ils ont fustigé la décision d'une juge fédérale leur interdisant les contrôles au faciès à Los Angeles.
Publié: 13.07.2025 à 18:15 heures
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Dernière mise à jour: 13.07.2025 à 18:17 heures
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«Cette juge est ridicule d'avoir pris une telle décision», a déclaré la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Ce dimanche, plusieurs hauts responsables de l’administration Trump ont justifié l’usage de méthodes coercitives pour arrêter des migrants. Ils ont vivement critiqué une décision d’une juge fédérale qui interdit les contrôles fondés sur l’apparence à Los Angeles.

«Cette juge est ridicule d'avoir pris une telle décision. Nous ferons appel et nous gagnerons», a assuré sur Fox News la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem, en réfutant que les agents de la police de l'immigration (ICE) arrêtent des personnes uniquement sur leur apparence physique.

Vendredi, une juge fédérale de Californie a interdit à cette force de police fédérale de procéder à des arrestations sans motif valable en se basant seulement sur l'origine ethnique ou le fait de parler espagnol. Cela dans le contexte d'une hausse des raids de l'ICE qui ont provoqué des tensions avec la population à Los Angeles et sa région. «Nous avons toujours bâti nos opérations et nos enquêtes sur des cas concrets, sur la connaissance des individus que nous devions cibler parce qu'ils sont des criminels», a assuré Kristi Noem.

L'apparence physique peut être un motif

Interrogé sur CNN, le responsable du programme d'expulsions massives de migrants promis par Donald Trump, Tom Homan, a aussi indiqué que «la description physique ne peut être le seul motif de détention et d'interrogation d'une personne», mais qu«il y a une myriade de facteurs» et que l'apparence physique peut en être un. Il a aussi reconnu qu'il pouvait y avoir des «arrestations collatérales» lors d'opérations de la police.

Ces déclarations ont lieu au lendemain de l'annonce par sa famille de la mort d'un ouvrier agricole qui avait été grièvement blessé jeudi lors d'une chute durant une opération d'arrestations dans une ferme de cannabis légale en Californie. Environ 200 migrants avaient été arrêtés et des affrontements avaient eu lieu. Tom Homan a qualifié cette mort de «triste» mais a assuré que la victime n'était pas en état d'arrestation au moment de sa chute.

Dirigée par une maire progressiste, Los Angeles est depuis des semaines dans le viseur de l'administration Trump qui conteste son statut de «ville sanctuaire» limitant la collaboration des forces de l'ordre locales avec la police fédérale pour protéger les migrants sans-papiers. Après que des opérations de l'ICE ont provoqué des manifestations parfois émaillées d'incidents, Donald Trump y a dépêché la Garde nationale.

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