Les gardiens et employés civils pris en otage vendredi dans deux prisons du Guatemala par des détenus membres de gangs ont été libérés samedi par les autorités, a annoncé le gouvernement.
Après le déploiement d'un important contingent de policiers, «les otages ont été libérés tôt ce matin», a indiqué sur X le ministère de l'Intérieur. «L'Etat n'a pas cédé face à ces criminels», a-t-il ajouté, sans plus de détails. Les médias locaux ont mentionné le chiffre de 18 otages libérés.
Les gardiens, ainsi que des employés d'un fournisseur de produits alimentaires, avaient été pris en otage la veille lors de mutineries dans les prisons de Fraijanes, proche de Guatemala City, et de Boqueron, à 65 km à l'est de la capitale.
Le 16 août déjà, les autorités guatémaltèques avaient repris le contrôle de diverses prisons du pays, après plusieurs jours de mutineries qui avaient entraîné la mort d'un surveillant. Les autorités attribuent ces mutineries au transfert le 31 juillet de chefs des gangs Barrio 18 et Mara Salvatrucha à la prison de haute sécurité Renovacion 1.
Les chefs placés à l'isolement
«Les prises d'otages sont des tentatives désespérées de gangsters cherchant à attirer l'attention et à faire pression sur l'Etat pour récupérer leurs chefs», avait déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur, Francisco Jiménez.
Ce dernier a assuré qu'en dépit des mutineries, les cinq chefs du Barrio 18 et les cinq autres de la Mara Salvatrucha resteraient à Renovacion 1, où ils ont été placés à l'isolement, sans accès à des téléphones portables.
Ces deux gangs – déclarés organisations «terroristes» par les Etats-Unis – se disputent le contrôle de territoires au Guatemala, où ils extorquent commerçants, transporteurs et simples citoyens. Ceux qui refusent de payer sont assassinés.
Ces bandes opèrent également au Honduras, tandis qu'au Salvador le président Nayib Bukele a emprisonné depuis mars 2022 des milliers de membres présumés de gangs sous un régime d'exception, critiqué par des groupes de défense des droits humains qui dénoncent des détentions arbitraires.