Dans la tourmente
Une association de consommateur porte plainte contre Nestlé

L'association des consommateurs française, l'UFC-Que Choisir, porte plainte contre Nestlé Waters pour traitements interdits des eaux minérales. Elle accuse également les pouvoirs publics d'immobilisme.
Publié: 03.06.2025 à 11:03 heures
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Plainte à l'encontre de Nestlé Waters.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

L'Union fédérale des consommateurs Que Choisir (UFC) engage des actions en justice contre plusieurs ministres pour «immobilisme» ainsi que contre Nestlé Waters face à ce qu'elle qualifie de «scandale» des eaux minérales Nestlé.

L'UFC a déposé plainte auprès de la Cour de justice de la République contre l'actuelle ministre de la Transition écologique et ancienne ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, et les anciens ministres Roland Lescure (Industrie), Aurélien Rousseau (Santé) et Agnès Firmin-le-Bodo (Santé), et ce «afin que le rôle de l'Etat, et en particulier du pouvoir exécutif, soit pleinement analysé», explique l'association.

Elle indique avoir également porté plainte, au pénal, contre Nestlé Waters pour «des faits susceptibles de constituer des pratiques commerciales trompeuses, falsifications aggravées et tromperies aggravées».

Traitements interdits des eaux minérales

Début 2024, des articles de presse ont révélé l'utilisation au cours d'années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d'embouteillage de Nestlé Waters pour, selon la filiale du groupe suisse qui rassemble notamment les marques Vittel, Perrier et Contrex, «assurer la sécurité sanitaire» des eaux. Or une eau minérale naturelle ne peut faire l'objet d'aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques. A la mi-mai, un rapport d'une commission d'enquête sénatoriale a estimé que ces traitements ont fait l'objet d'une «dissimulation par l'Etat».

L'UFC-Que Choisir affirme par ailleurs avoir saisi le tribunal judiciaire de Nanterre via un référé d'heure à heure, une procédure accélérée qui permet d'assigner quelqu'un à comparaître dans un délai très bref, afin d'obtenir des mesures provisoires «de retraits du marché et de rappel de produits», «d'interdiction de commercialisation» et «la cessation des tromperies concernant ces eaux Perrier présentées comme +minérales naturelles+». «L'audience est prévue au début du mois de juillet», indique l'association. 

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