Les soldats américains et sud-coréens ont mené le mois dernier un exercice militaire conjoint avec leur allié japonais. La Corée du Nord dénonce régulièrement ces exercices qu'elle considère comme des répétitions en vue d'une invasion, tandis que les alliés insistent sur leur caractère défensif.
«L'alliance nucléaire entre les États-Unis et la Corée du Sud progresse rapidement et ils mènent divers types d'exercices pour mettre en oeuvre des scénarios dangereux», a déclaré Kim Jong-un dans un discours prononcé samedi à l'occasion de l'ouverture d'une exposition d'armes à Pyongyang, relayé par l'agence de presse officielle KCNA.
«A mesure que l'armée américaine renforce son arsenal dans la région sud-coréenne, nos préoccupations stratégiques concernant cette région s'intensifient également et nous avons donc affecté nos moyens spéciaux aux cibles principales», a-t-il dit, ajoutant qu'il «surveillait de près» les développements militaires de l'autre côté de la frontière. «L'ennemi devra s'inquiéter de l'évolution de son environnement sécuritaire», a-t-il lancé.
«De bons souvenirs»
Le mois dernier, le dirigeant nord-coréen a affirmé avoir «de bons souvenirs» du président américain Donald Trump et être ouvert à de futures discussions avec Washington, à condition de pouvoir conserver son arsenal nucléaire.
Il avait rencontré Donald Trump à trois reprises lors de sommets très médiatisés au cours du premier mandat de ce dernier. Pourtant, les négociations ont échoué à Hanoï en 2019. Depuis l'échec du sommet de 2019, la Corée du Nord a répété à plusieurs reprises qu'elle ne renoncerait jamais à ses armes atomiques et s'est déclarée être une puissance nucléaire «irréversible».