Restrictions et croissance de 5%
Le budget de Javier Milei approuvé pour la première fois par le Sénat argentin

Le président argentin Javier Milei a obtenu vendredi l'approbation de son budget 2025 par le Sénat. Ce plan impose des restrictions budgétaires et table sur une croissance économique de 5%.
Javier Milei gouvernait sur la base du budget 2023.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Le Sénat argentin a approuvé vendredi le premier budget en deux ans du président ultralibéral Javier Milei, dont la cure d'austérité était contrainte par l'hostilité du Parlement jusqu'aux législatives d'octobre. Après les députés, la chambre haute a validé le budget par 46 voix contre 25 et une abstention.

Javier Milei a appliqué depuis son élection à la fin 2023 une drastique cure d'austérité budgétaire, qui a contribué à une décélération spectaculaire de l'inflation (de plus de 200% sur un an en 2023 contre 31% actuellement), quoiqu'au prix d'une récession en 2024 et de pertes de dizaines de milliers d'emplois.

Mais faute de majorité au Parlement, il gouvernait sur la base du budget de 2023, reconduit, plombant les financements de certains services publics. Il a été cependant conforté à la fin octobre par un succès lors d'élections législatives de mi-mandat et a réduit les vacances d'été des parlementaires pour les faire plancher sur ses projets de réforme avant la fin de l'année.

Croissance du PIB prévue à 5%

Le budget approuvé vendredi prévoit une inflation de 10,1%, une croissance du PIB de 5% pour l'année prochaine. Il réaffirme l'objectif d'équilibre des comptes publics pour le pays très endetté, soutenu financièrement par le FMI et Washington. «Nous n'allons pas dépenser plus que ce que nous gagnons. Nous allons mettre de l'ordre dans nos comptes», a lancé le sénateur Ezequiel Atauche, membre du parti présidentiel, à l'ouverture des débats.

Lors du vote, les sénateurs ont également approuvé un chapitre controversé qui supprime les planchers de financement pour l'éducation, la science et la défense et impose des exigences administratives plus strictes aux universités pour accéder aux transferts de fonds.

Parmi les projets du président ultralibéral, la réforme du travail est celle susceptible de rencontrer de plus fortes résistances et mobilisations de rue.

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