Alors que la Chine veut s'étendre...
Accord de défense entre l'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée

L'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'apprêtent à signer un traité de défense mutuelle cette semaine. Cet accord historique intervient dans un contexte de tensions régionales avec la Chine qui cherche à étendre son influence dans le Pacifique.
Publié: 09:01 heures
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Le Premier ministre australien a conclu un pacte de défense avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Photo: BIANCA DE MARCHI
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ATS Agence télégraphique suisse

L'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée vont s'engager à se «défendre mutuellement» en cas d'attaque, selon les termes d'un nouveau traité consulté par l'AFP mardi et qui doit être signé cette semaine. «Les parties, en respectant la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de chacune, s'engagent à se défendre mutuellement», explique le document.

Cet accord, annoncé la veille par Canberra, doit intervenir alors que la Chine cherche à étendre son influence dans la région en multipliant les partenariats avec des archipels du Pacifique, à l'image des Iles Salomon en 2022. Le spectre de Pékin a même plané au-dessus du récent forum des pays océaniens, dont il n'est pas membre. Les dirigeants réunis en sommet ont appelé au respect de la souveraineté régionale.

«Faire face au danger»

Le traité devrait être signé mercredi par le Premier ministre australien Anthony Albanese et son homologue papouasien James Marape à Port-Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui fête mardi ses 50 ans d'indépendance vis-à-vis de l'Australie. Les deux pays «agiront pour faire face au danger commun, en respect de leurs modalités constitutionnelles» dans un contexte de «menaces émergentes pour leurs intérêts nationaux et la sécurité régionale», précise le traité «Pukpuk».

Celui-ci prévoit également «l'intégration et l'interopérabilité» des forces armées australiennes et papouasiennes, en plus de permettre aux citoyens des deux alliés de s'engager dans l'armée de l'autre.

Un accord «historique»

Lundi, le ministre de la Défense australien, Richard Marles, avait évoqué un accord «historique», au moment où son pays cherche à renforcer ses alliances locales face à la Chine. La semaine dernière, le Premier ministre australien Albanese était au Vanuatu pour discuter d'un possible accord renforçant les relations bilatérales. Mais rien n'a été signé. Le dirigeant vanuatais, Jotham Napat, craignait que les termes du partenariat n'empêchent l'archipel d'accéder aux financements d'autres pays pour des «infrastructures essentielles».

La Chine a investi des milliards de dollars dans des petits Etats océaniens cette dernière décennie, y finançant la construction d'hôpitaux, de stades, ou encore de routes. Et ces dernières années, les Iles Kiribati, Salomon et Nauru ont retiré leur reconnaissance diplomatique à Taipei pour l'accorder plutôt à Pékin.

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