L'Union européenne a annoncé mardi avoir infligé des amendes d'un total de 157 millions d'euros aux maisons de luxe Gucci, Chloé et Loewe, pour des infractions aux règles de la concurrence.
La Commission européenne reproche aux trois sociétés, basées respectivement en Italie, en France et en Espagne, d'avoir limité la capacité de leurs distributeurs indépendants à fixer librement les prix des produits de leurs marques. Ces pratiques sont contraires au droit de la concurrence, car elles aboutissent à des prix plus élevés pour les consommateurs.
Les trois entreprises ont commis ces infractions indépendamment les unes des autres, mais sur des périodes qui se chevauchaient, et vis-à-vis de magasins physiques ou en ligne qui étaient souvent les mêmes. En les sanctionnant simultanément, la Commission dit vouloir «envoyer un message fort à toute l'industrie» de la mode.
Des amendes réduites
Néanmoins, les montants des amendes ont été réduits par rapport aux niveaux maximums prévus par les règles européennes, car les trois entreprises sanctionnées ont fait preuve de coopération lors de l'enquête conduite par les services de la Commission.
C'est Gucci, filiale italienne du groupe français Kering, qui a hérité de la plus lourde amende, fixée à près de 120 millions d'euros. «Kering prend note de la décision de la Commission européenne pour des pratiques qui n'ont plus cours chez Gucci», a indiqué le groupe dans un communiqué transmis à l'AFP, ajoutant que cette amende avait déjà été provisionnée dans ses comptes du premier semestre 2025, et n'aurait donc pas d'impact financier supplémentaire.
La marque de mode française Chloé, qui appartient au groupe suisse Richemont, devra, elle, verser près de 20 millions d'euros.
Enfin, Loewe, marque espagnole du géant français du luxe LVMH, devra régler 18 millions d'euros. «Loewe confirme la conclusion d'une transaction avec la Commission européenne. Elle réitère son engagement ferme à opérer dans le strict respect du droit de la concurrence», a réagi la marque espagnole.