«La task force travaille sur plusieurs pistes», a indiqué mardi matin à Keystone-ATS Pierre-Yves Maillard, le vicaire général du diocèse de Sion, confirmant une information du Walliser Bote. «Elle cherche par exemple à lister les synergies possibles au niveau d'une réduction des coûts et à trouver de nouvelles recettes.»
Initiée par l’évêque Jean-Marie Lovey, cette task force est dirigée par l’entrepreneur haut-valaisan Paul Schnidrig, selon une information du «Walliser Bote» confirmée mardi par l'évêché.
Directement subventionnées par les communes, les paroisses pourraient être invitées à participer financièrement à certains actes effectués auprès du diocèse, afin de rééquilibrer sa situation financière. «L'échelon diocésain est un peu sous-doté financièrement», estime Pierre-Yves Maillard. «Par contre, les messes et les sacrements – des services à la population – resteront gratuits.»
Un budget appuyé par l'Etat
Le budget annuel du diocèse se monte à 2,5 millions de francs. L'Etat du Valais contribue annuellement à hauteur de 550'000 francs. La différence est à trouver sous forme de legs ou de dons, notamment lors de la collecte annuelle fixée le jour de la Toussaint (1er novembre). «Cette année, nous espérons récolter 600'000 francs», avoue Pierre-Yves Maillard.
Le 26 juillet dernier, une délégation formée par des collaborateurs du Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS) et du Département des finances et de l'énergie (DFE) a rencontré les membres de la task force mise sur pied par l’Evêché, afin de faire le point sur le dossier. Selon le DSIS, interrogé par Keystone-ATS, le diocèse de Sion continuera de bénéficier de sa subvention de 550'000 francs pour 2026.
En 2024, selon l'Office fédéral de la statistique, le nombre de fidèles a continué de baisser en Valais lors de la décennie écoulée (-3,5%). Une situation qui impacte également financièrement le diocèse de Sion. En Valais, environ 200'000 personnes s'identifient encore comme catholiques dans un canton qui comptait 371'300 habitants au 31 décembre dernier.
L'urgence d'agir
Le budget 2026 s'annonce une nouvelle fois déficitaire. En 2024, le déficit d'exploitation avait atteint 660'000 francs. «L'objectif est de trouver l'équilibre pour 2028», conclut le vicaire général. «Sans aucune prise de conscience de notre part – ce qui n'est pas le cas, nous aurions pu nous retrouver sans liquidités dans 4-5 ans», admet notre interlocuteur, lucide sur l'obligation d'agir.