L'ancienne président de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf s'engage pour l'introduction d'un congé parental. L'ancienne ministre des Finances s'était faite discrète depuis son retrait de la vie politique. Mais récemment, elle est montée au créneau en vue de l'initiative pour un congé familial.
L'initiative demande un congé parental payé de 36 semaines, réparti entre la mère et le père, et a été lancée par l'association Alliance F. «L'initiative permet à la femme d'avoir les mêmes chances que l'homme sur le marché du travail», déclare Eveline Widmer-Schlumpf dans une interview accordée à la «Schweiz am Wochenende». Elle parle d'un «pas important pour l'égalité».
Expérience personnelle à l'appui
Aujourd'hui présidente du conseil de fondation de Pro Senectute, Eveline Widmer-Schlumpf met en garde contre un retour en arrière au sein des familles. «C'est à chaque couple de décider comment le temps de garde des enfants doit être réparti. Vous avez une meilleure idée? Voulons-nous vraiment voir les femmes retourner aux fourneaux?»
La Grisonne justifie son engagement par sa propre expérience. Elle a pu reprendre le travail rapidement après la naissance de ses enfants, grâce justement au soutien familial. De telles structures doivent être rendues possibles pour tous aujourd'hui.
Des retombées économiques positives
D'un point de vue économique, Eveline Widmer-Schlumpf s'attend également à des effets positifs. Elle cite des taux d'activité plus élevés, moins de pénurie de personnel qualifié et des coûts équilibrés à long terme.
Le congé parental devrait être financé par le biais du régime des allocations pour perte de gain, comme c'est déjà le cas pour le congé de maternité et de paternité. Pour cela, la cotisation salariale devrait augmenter de 0,25% selon le texte de l'initiative.