Les Suisses doivent conduire davantage de voitures électriques. C'est ce que veut la Confédération pour atteindre ses objectifs climatiques. Actuellement, les importateurs de voitures doivent payer des amendes si leurs flottes vendues émettent trop de CO₂.
L'objectif initial: 50% de véhicules électriques parmi les nouvelles immatriculations rien qu'en 2025. Mais on en est encore loin. Les ventes de ces voitures ont été plutôt lentes ces derniers temps.
Le problème le plus fréquemment évoqué reste l'infrastructure de recharge. En effet, elle fait souvent défaut dans les immeubles locatifs. C'est pourquoi le Parlement s'est déjà penché sur la question à plusieurs reprises. Mais ce n'est qu'en juin que l'Assemblée fédérale a voté un droit à la recharge pour les locataires: le Conseil fédéral a maintenant deux ans pour faire des propositions sur la manière d'aborder la question.
Il faut agir, et vite
Mais qu'en est-il dans les villes? Comment dépensent-elles l'argent de leurs parkings pour les stations de recharge? Et surtout, à quel point celles-ci sont-elles accessibles?
Le TCS a effectué des tests dans 40 parkings dans les huit plus grandes villes du pays. Conclusion: il faut faire davantage d'efforts. Même si les bornes de chargement sont généralement disponibles, «il en faut toutefois nettement plus si l'on s'oriente vers des parkings composés de 4% de voitures électriques», écrit le TCS. Comme par le passé, les conducteurs de voitures électriques doivent encore choisir le parking «avec soin».
Les villes pourraient par exemple aller de l'avant en ce qui concerne les processus de paiement, constate le TCS. «Pour les utilisateurs occasionnels ou les touristes, le paiement ne doit pas devenir une chose impraticable». Il ne doit pas y avoir d'obligation d'utiliser une application, le paiement avec Twint ou une simple carte de crédit doit être possible.
Zurich en tête du classement
L'association suisse voit également des possibilités d'amélioration dans l'affichage des places de recharge libres: «Les exploitants de parking devraient signaler dès l'entrée si les stations de recharge sont libres. Il serait en outre souhaitable que les villes mettent à disposition en ligne un aperçu des stations de recharge dans les parkings», indique le TCS.
Et le classement entre les villes? Zurich occupe la première place, Lucerne obtient également un «excellent» résultat. Berne arrive en troisième position, devant Bâle, Genève, Lausanne et Winterthour. La lanterne rouge est Saint-Gall. Là-bas, à une exception près, les parkings testés ne comptent pas plus de deux à quatre places de stationnement avec possibilité de recharge – parfois même aucune.
Les testeurs ont également été déçus par le Parking City West au centre de Berne. Seule une station de recharge est annoncée sur Internet, «mais elle était introuvable lors du test», écrit-on. La ville fédérale dispose ainsi du plus mauvais parking du test. Il est pourtant situé à 850 mètres du Palais fédéral, là où l'on devrait bientôt débattre à nouveau de ces infrastructures de recharge.